EHF Cup
Anti ne veut pas tout remettre en question
Quelques minutes après la défaite en finale de coupe d'Europe face à Göppingen (26-32), Thierry Anti, le coach du HBC Nantes, est revenu sur cet échec et sur les leçons à en tirer pour les saisons futures.
Toujours compliqué de faire son auto-critique quand on vient de perdre une deuxième finale de coupe d'Europe en trois ans. La déception était d'autant plus grande pour Thierry Anti que "l'écart est plus grand qu'il y a trois ans et qu'on les avait déjà battu, on leur avait posé beaucoup de problèmes dans les précédents matchs". En effet, les Allemands étaient déjà venus s'incliner à la Trocardière en mars dernier, mais ils ont appris de ces échecs, laissant notamment certains joueurs clés, dont Michael Kraus, sur le banc pendant la grande majorité de cette finale, alors que les Nantais sont apparus à court de solutions à de nombreuses reprises. "J'assume personnellement cet échec, j'ai pas trouvé les bonnes solutions, ni en attaque, ni en défense pour inverser cette tendance. J'ai essayé pourtant, j'ai essayé beaucoup de choses mais je n'ai pas trouvé" déplorait le coach ligérien hier.
"Pas encore prêts à gagner une coupe d'Europe"
Au point de tout remettre en question ? Certainement pas, puisque les joueurs ont montré à de nombreuses reprises cette saison leur capacité à faire trembler, voir à renverser les grandes écuries, que ce soit en championnat ou en coupe d'Europe. Mais il manquait hier une certaine expérience des grandes occasions, celle qu'on dit indispensable pour décrocher les Graals européens. "Pour gagner une finale, il faut être très costaud. Quand je vois la force qu'a dégagée aujourd'hui Göppingen..." soufflait Anti, dans un mélange d'envie et d'admiration. "C'est une équipe qui a montré un contrôle supérieur à nous. Je vais pas parler de mental parce que les joueurs... Après peut-être que certains de nos joueurs ont été fragiles mentalement, il y a quand même eu de grosses grosses erreurs. Globalement, je me dis qu'on n'est pas encore prêts à gagner une coupe d'Europe et que ça arrivera un jour." Quand on voit que trois de quatre dernières coupes EHF et deux des trois dernières Champions League ont été remportées par un club allemand, faut-il jouer en Bundesliga pour gagner un trophée européen ? "Très souvent oui" répond Anti.
Loin du niveau Champions League ?
Par quoi peut donc passer une nouvelle progression du H, un nouveau palier que le club franchirait et qui pourrait l'emmener en Champions League dans un futur très proche ? Un recrutement clinquant, et avec Dominik Klein et Eduardo Gurbindo, deux joueurs habitués aux joutes de la plus grande coupe d'Europe, entre autres, c'est exactement ce que le H fait. Et pourquoi pas, dès la saison prochaine, aller jouer dans l'élite européenne ? "Je pense que pour la Ligue des Champions, il nous manque encore quelque chose mais si jamais on a la chance d'y aller, c'est peut-être là justement qu'on va apprendre ce petit quelque chose qui nous manque" estime Anti, avant de relever le niveau très relevé des équipes qu'il a affronté ce weekend. Selon lui, Göppingen "est une équipe qui peut jouer la Champions League sans problème" et Granollers "pourrait s'y retrouver en peu de temps". Nantes n'est donc pas loin du top niveau européen, celui qu'on peut situer sur un huitième de finale de Champions League, car cette équipe n'a rien à envier à Plock ou à Brest, qu'on vu à ce niveau cette saison. Et avant de nous quitter, Thierry Anti tient à mesurer le négatif dans cette défaite : "Pour un jeune club comme le H, c'est la deuxième finale de coupe d'Europe en trois ans et en cinq campagnes européennes" a-t-il rappelé toute la semaine. Tout ce qu'on lui souhaite, c'est de revenir et d'enfin monter sur le toit de l'Europe.
A Rezé, Kevin Domas et Emeline Férard
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