Ce week-end, c'est la reprise de la Ligue des Champions ! Le Krim Ljubljana, habitué des joutes européennes, tentera de décrocher sa place à domicile. Pour ce faire, le club slovène devra se défaite du Iuventa Michalovce (Slovaquie) en demi-finale puis, en cas de victoire, de Lublin (Pologne) ou du Indeco Conversano (Italie), en finale. L'occasion de prendre des nouvelles de Laura Kamdop, partie jouer dans la capitale slovène depuis cet été.
Handnews : Laura, comment ça va, en Slovénie?
Laura Kamdop : Très bien ! La préparation a été dure, assez musclée mais tout se passe bien. Ici, la charge de travail est bien différente de celle que j'ai pu connaître auparavant. On travaille davantage, les exercices sont encore plus variés. Pour faciliter mon intégration, j'ai Nina Jericek avec moi, que je connais bien car nous avons des amis en commun. C'est tout de suite plus facile pour communiquer, notamment.
HN : Comment se sont déroulés les matchs de préparation, justement?
L.K : On est plutôt contentes de ce qu'on a fait mais l'entraîneur nous répète souvent que la préparation, c'est la préparation. Là, on est à J-2 de notre entrée en Ligue des Champions. C'est là où il faudra répondre présentes.
HN : Au cours de cette préparation, vous avez notamment remporté la Super-coupe de Slovénie... en extérieur?
L.K : Oui, tout à fait ! En fait, la Superpokal existe ici depuis 3 ans. C'est le premier du championnat contre le deuxième. En l'occurrence cette année c'était contre Zagorje. Le match se passe en extérieur, cette année à Portoroz, une station balnéaire du pays. Mais le problème est qu'il fait très chaud. On joue à 18h, en plein soleil... On n'a pas trop l'habitude de ça. Mais bon, on a gagné, c'est mon premier trophée avec Krim donc je suis contente !
HN : Quels sont tes objectifs en venant à Krim?
L.K : Sportivement, j'aimerais vraiment me qualifier pour la Ligue des Champions. Je la jouerais pour la deuxième année de suite, avec deux clubs différents, ça serait vraiment bien. Mais je suis également venu ici pour progresser individuellement. C'est ma première expérience à l'étranger, je suis là pour apprendre. Physiquement, je suis là pour continuer ma progression. Et puis, j'aimerais aussi montrer à tous ceux qui disaient que j'étais ménagée à Fleury pour pouvoir jouer les weekends qu'ils avaient tort. Ils viendraient me voir ici, ils verraient bien que je suis capable d'assumer une lourde préparation physique et d'enchaîner derrière.
HN : Et le Slovène, tu t'y es mis?
L.K : J'apprends avec Nina ! Je n'ai pas de professeur particulier mais j'ai quand même mes petits cahiers pour apprendre la langue. C'est pas facile car il y a des lettres différentes et la prononciation est quand même difficile. De toute façon, j'arrive aussi à me débrouiller en anglais... mais j'arrive déjà à dire quelques trucs en slovène !
HN : Et Ljubjana, c'est comment ?
L.K. : C'est super ! La ville est vraiment belle, les monuments, l'ambiance... C'est un endroit où il fait bon vivre. Et puis, elle a cette particularité d'être à 45 minutes de la montagne et à 45 minutes de la mer. Bon, Nina m'a dit que l'hiver n'était "pas trop froid" ici. Mais bon, j'attends de voir ce qu'elle entend par "pas trop froid" (rires) !
HN : Ce week-end, le club va jouer l'un des tournois de qualification à la Ligue des Champions. Les dirigeants vous ont-ils mis une pression particulière vis-à-vis de ça?
L.K. : Pas spécialement non, mes dirigeants sont plutôt sympas. Après, entre nous, on sait tous qu'il faut se qualifier. Krim a toujours joué la Ligue des Champions. Puisque le club a terminé deuxième du championnat l'an dernier, on est obligé de passer par un tournoi de qualification et ça, ça leur fait un peu bizarre. On ne nous met pas de pression mais on sait qu'on doit le faire.
HN : Vous allez jouer à domicile. Vous sentez une effervescence particulière à ce sujet?
L.K : Pas forcément. La semaine dernière, on a fait une opération dans le centre-ville, en distribuant des flyers et en allant à la rencontre des gens. Mais les salles ne sont pas souvent remplies ici. Au niveau communication, Krim est loin de ce que j'ai pu connaître avant... Mais les dirigeants ont décidé de jouer dans une salle plus petite que d'habitude pour que ça soit le plus plein possible.
HN : En France, lorsqu'on parle de Krim, on pense aux départs prématurés d'Allison Pineau et Amélie Goudjo au cours de la saison 2014/2015 et aux soucis financiers du club. Les choses ont-elles changé? Parle nous un peu de ton nouveau club.
L.K. : Sur le plan sportif, depuis quelques mois, le club a beaucoup changé. Les dirigeants ont recruté Uros Bregar, un nouveau coach qui est également sélectionneur national, et un nouveau préparateur physique. Administrativement, le club essaye de rembourser toutes ses dettes et a construit une équipe avec un budget moins élevé pour lui permettre d'évoluer sainement et ne plus reproduire les erreurs du passé. Maintenant, le nouveau projet débute tout juste et j'espère que tout se passera bien.
Sur le terrain, il n'y a pas de stars dans l'équipe mais on a quand même des internationales slovènes, croates, une Bulgare, une Serbe, bref c'est un mélange de jeunes joueuses et de quelques filles d'expérience. Beaucoup d'entre elles ont déjà joué la Ligue des Champions, par exemple. Au final, on essaye de proposer un jeu rapide mais également basé sur la percussion grâce à nos joueuses fortes sur le duel.
HN : Vous avez quitté Fleury cet été après neuf ans passés dans le Loiret. Aujourd'hui, quel regard portes-tu sur cette période?
L.K. : Fleury, c'est là où j'ai appris, là où j'ai évolué. Même si les derniers mois ont été plus compliqué, aujourd'hui, j'ai tourné la page. Je suis toujours le club sur les réseaux sociaux, je leur souhaite vraiment d'aller le plus loin possible en championnat. Je suis toujours en contact avec Frédéric Bougeant, même s'il n'est plus coach, et avec Christophe Cassan, avec qui j'étais très proche. Si, quand je reviens en France, il y a un match à Fleury, je n'hésiterais pas à y faire un tour.
Groupe 3 de qualification à la Ligue des Champions, à Ljubjana :
Krim Mercator - Iuventa Michalovce, ce samedi à 16h
Lublin - Indeco Conversano, ce samedi à 18h30
Finale prévue dimanche à 17h
Propos recueillis par Clément Domas