LdC (M) - J2
Paris ouvre son compteur, sans convaincre
Pour sa première à domicile en Champions League face aux Polonais du Wisla Plock, le PSG l'a emporté (33-30). Non sans souffrir.
Il y a des soirs où il faut se contenter de prendre les points sans forcément demander à faire le match de l'année. La victoire du PSG face au Wisla Plock ce soir rentre certainement dans cette catégorie. Les Parisiens ont passé toute la première période à chasser derrière des Polonais qui ont joué crânement leur chance, comme ils l'avaient fait la semaine dernière face à Barcelone. "Nous n'étions pas juste venus pour jouer au handball, mais pour tenter de l'emporter", disait le coach Piotr Przybecki en conférence de presse, et ses joueurs ont parfaitement respecté la consigne. Dans le premier acte, aucun joueur de la capitale n'apparaissait sous son meilleur jour. Luka Stepancic semblait sur une autre longueur d'onde que ses coéquipiers, tandis que Thierry Omeyer touchait les ballons sans les sortir de ses filets. Pire, au quart d'heure de jeu, Nikola Karabatic sortait touché au genou droit, direction le vestiaire pour ne pas réapparaitre de l'après-midi. "On ne saura que demain ce qu'il a, mais je ne pense pas que ce soit si grave que cela" calmait Noka Serdarusic. Sans son leader de jeu, le PSG luttait pour faire le match avec des adversaires en pleine réussite. Gilberto Duarte et Dmitry Zhitnikov empilaient tout ce qu'ils pouvaient pour creuser l'écart, qui montait jusqu'à trois buts peu avant la pause (11-14, 26'). Daniel Narcisse en retrait, PSG donnait les clés du camion à Mikkel Hansen et le Danois n'hésitait à montrer l'exemple offensivement. C'est d'ailleurs lui qui ramenait les siens à une longueur avant que Nédim Rémili n'égalise avant la pause (15-15, MT).
Le dernier quart d'heure, celui du Rémili show
Dès le retour des vestiaires, Paris se montrait plus convaincant, en montant l'intensité défensive d'un petit cran. Alors oui, Zhitnikov continuait à trouver la faille dans la défense, mais les arrêts de Gorazd Skof faisaient un bien fou tout comme les banderilles de Mikkel Hansen. "A la mi-temps, le coach nous a dit qu'on était pas à notre niveau, que c'était pas normal et qu'il fallait mettre plus d'enthousiasme et montrer qu'on avait " expliquait Luc Abalo sur les raisons d'un tel changement de visage. Et effectivement, Paris faisait désormais la course en tête, sans jamais creuser l'écart. Il fallait attendre le dernier quart d'heure pour que Nédim Rémili (10 buts) ne mette tout le monde d'accord. "La seule bonne chose vue ce soir" dira même Noka Serdarusic au sujet de son arrière droit. Le gaucher inscrivait quatre buts dans les dernières quinze minutes tandis qu'Omeyer, revenu sur le parquet pour le money-time éteignait les dernières flammèches d'espoir polonais. "En revenant en jeu, j'avais envie d'aider au maximum l'équipe pour aider l'attaque. C'était important de récupérer des ballons et de ne pas les laisser revenir au score alors qu'on avait pris trois buts d'avance" reconnaissait le gardien de but de l'équipe de France, qui permettait aux siens de l'emporter 33-30 au final. Le PSG ouvre donc son compteur points dans cette Champions League, après sa défaite de la semaine passée à Plock. Mais au vu du programme dans les semaines à venir, notamment la venue de Flensburg-Handewitt à Coubertin dans quinze jours, il va falloir penser à monter en gamme.
PSG HANDBALL - ORLEN WISLA PLOCK 33:30 (15:15) Arbitres : Slave Nikolov, Gjorgij Nachevski (MKD)
PSG : Omeyer (9 arrêts dont 0/2 pén), Skof (6 arrêts dont 0/2 pén); Gensheimer (7/9 dont 2/2 pén), Mollgaard, Accambray, Stepancic (1/2), Rémili (10/12), Abalo (1/3), Kempf, L. Karabatic (3/5), Hansen (8/11 dont 1/1 pén), Narcisse (2/4), Nielsen, N. Karabatic (2/4), Nahi
Plock : Morawski (3 arrêts dont 0/1 pén), Corrales (11 arrêts dont 0/2 pén); Kwiatkowski, Daszek (2/3), Duarte (6/8), Wisniewski (2/5), Ghionea (1/2), Rocha (6/6 dont 4/4 pén), T. Gebala, Ivic (2/4), Tarabochia (2/3), M. Gebala (1/1), Pusica (2/2), Mihic (1/2), De Toledo (1/3), Zhitnikov (4/5)
Kevin Domas