Avant la reprise de la saison, Sophie Herbrecht s'est livrée à Handnews sur le championnat et son équipe de Chambray.
Sophie, quel regard portez-vous sur la préparation du CTHB?
La préparation a été plutôt longue puisque nous avons repris le 20 juillet. Elle a été lourde, très physique. Nous n'avons pas joué beaucoup de matchs amicaux, seulement quatre, ce qui est très peu. Malheureusement, on arrive avec quelques petits pépins physiques avant le match face à Dijon ce qui n'est pas vraiment une bonne nouvelle. On est d'ailleurs un peu dans le flou avant cette rencontre.
Au vue du recrutement du club, peut-on dire que Chambray est un promu ambitieux?
Crédit photo: CTHB
Il n'y a aucun intérêt à avoir plusieurs bonnes individualités sans réussir à former un vrai collectif. Donc il faut que la mayonnaise prenne pour arriver à quelque chose. Pour le moment, l'objectif principal reste le maintien. Il n'y aura peut-être pas de descente cette année, mais au cas où, on ne doit pas finir dernières. Si ça fonctionne, on pourrait essayer d'accrocher les play-offs mais ça va être difficile.
Présentez nous les nouvelles recrues.
On est toutes tristes pour Blandine Dancette qui ne devrait pas jouer de la saison. Elle part loin de chez elle pour la première fois de sa carrière et elle se pète... C'est très dommage.
Camille Asperges va nous apporter de la stabilité en défense, sur le poste 3, un secteur où nous étions plus en difficulté la saison dernière. Elle est là pour épauler Ana de Sousa et elle va nous faire du bien.
Quand on est monté en LFH, j'ai demandé aux dirigeants de trouver une demi-centre car, à mon âge, être seule sur ce poste, c'est compliqué. Ils ont réussi à mettre la main sur Mouna Chebbah et c'est parfait. Elle va apporter sa vista, son envie, son génie. Pour moi, c'est la demi-centre parfaite mais elle doit encore bien s'intégrer au groupe.
Nely Carla Alberto, c'est la force tranquille. C'est une fille adorable, toujours à l'écoute, mais également une vraie force physique supplémentaire pour notre groupe qui en manquait un peu l'an denier. Elle nous sera précieuse tant en attaque qu'en défense.
Et puis, je n'oublie pas toutes les petites jeunes qui nous ont rejoint et qui pourraient également bien nous aider cette saison.
En 2014, à 34 ans, vous quittez la LFH pour signer à Chambray en D2. Cette année, vous retrouvez l'élite. Personnellement, comment vous sentez-vous au CTHB?
A Chambray, je m'épanouis pleinement. Je me sens très bien, les gens sont très sympathiques, la Touraine est une belle région. Cette montée me fait vraiment plaisir pour le club. Lorsque j'étais arrivée ici, je voulais aider le CTHB à monter en LFH et le pari est réussi. Pourtant, je pensais l'avoir quitté (rires) ! Je suis vraiment contente aujourd'hui d'évoluer au CTHB.
Et pour combien de temps encore ?
Au moins pour deux ans car j'ai signé ma prolongation de contrat cet été. Après, tout dépendra du corps. Mais si je le peux, pourquoi pas ne pas les aider une saison de plus? Tout dépendra du physique, on verra.
Vous aviez déclaré dans une interview que le handball avait un peu perdu de ses valeurs et était devenu plus individualiste en se professionnalisant. Avez-vous retrouvé ces valeurs en arrivant à Chambray?
Oui, tout à fait. Chambray, c'est un petit club dans une petite ville. Il y a beaucoup de bénévoles qui donnent du temps pour le faire marcher. Les valeurs du club me rappellent celles que j'ai connu au début de ma carrière. Avec la montée, le club va apprendre et ne va plus évoluer dans le même monde mais je crois que les valeurs seront toujours là.
