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Proligue - Nancy

Clap de fin pour Potteau

, par Mocanu

Crédit photo : Jean-Yves Lhors
Crédit photo : Jean-Yves Lhors

A 38 ans, Nicolas Potteau a décidé de mettre un terme à une carrière bien remplie. Après avoir arpenté les différents parquets de l’Hexagone, en première et en deuxième division, mais aussi en Allemagne, il revient pour Handnews sur sa carrière et l’évolution de son sport.

Potteau Nancy 3Décider de raccrocher n’est jamais une décision aisée pour un sportif de haut niveau. L’adrénaline des rencontres de championnat et l’investissement consenti pendant des années poussent souvent certains sportifs à repousser au dernier moment la date de leurs adieux. Certains vivent même l’arrêt de leur carrière comme une « petite mort ». Pour le gardien nancéen Nicolas Potteau, la situation est toute autre. A 38 ans, et après huit saisons passées à défendre les cages de l’ASPTT Nancy, il a accepté avec une certaine philosophie l’arrêt de sa carrière. « Mon club m'a notifié la non-reconduction de mon contrat au mois de janvier et je désirais rester dans la ville de Nancy, confie-t-il à Handnews. A 38 ans, il fallait accepter le fait que le handball s'arrête. »

Une reconversion dans la grande distribution

Crédit photo : Jean-Yves Lhors
Crédit photo : Jean-Yves Lhors

Les propositions ne manquaient pourtant pas pour l’expérimenté portier, capitaine de Nancy et véritable âme du collectif de Stéphane Plantin. Plusieurs formations de Proligue (ex Pro D2), du Luxembourg, d’Epinal (N1) et Villers (N2) lui avaient adressé des propositions. « J'étais au carrefour de décisions à prendre pour le futur, avoue Nicolas Potteau. Oui, j’ai eu plusieurs propositions mais je souhaite désormais développer des compétences au sein d'une entreprise et être acteur de l'éducation de ma fille Alessia. » Après quelques semaines de repos bien méritées, Nicolas Potteau va partir en formation pendant quatre mois à partir de septembre pour devenir responsable de magasin dans la grande distribution. Un changement de vie pour celui qui a passé plus de 20 ans de sa vie dans le handball professionnel.

Après deux saisons au Hainaut, il rejoint le PSG Handball époque Canal + en 1997. Il y restera deux ans avant de déménager de l’autre côté de la Seine, à Ivry (1999-2002). Cap ensuite sur Bordeaux pendant un an, puis Nicolas Potteau tente l’aventure à l’étranger en signant en Bundesliga, au sein de Melsungen (2003-2005). Après trois années à Cesson, il rejoint enfin Nancy en 2008. L’histoire durera huit saisons. « C’est difficile de retenir un souvenir en particulier, explique-t-il. Le fait d'avoir beaucoup joué en général et de n'avoir pas connu les grosses blessures est une vraie satisfaction. Je n’ai en revanche aucun regret. Je ne regarde pas le passé. »

La ferveur allemande l’a marqué

Potteau NancyEn 20 ans de carrière professionnelle, Nicolas Potteau a vu son sport évoluer de manière significative. La professionnalisation a gagné du terrain année après année, tout comme la médiatisation qui s’est accentuée progressivement. « Le handball a beaucoup évolué, d'une part par la couverture médiatique via par le passé Canal+ Sport et maintenant avec BeIN Sports, analyse-t-il. D' autre part, par le nombre de spectateurs dans les salles et le budget croissant des clubs. »

Son expérience allemande à Melsungen l’a particulièrement marqué, dans un pays qui vit pleinement autour du handball. La ferveur dans les salles restera l’un de ses grands souvenirs. « En Allemagne les gens sont des vrais consommateurs du sport en général, se remémore-t-il. Ils sont de vrais fans, ils achètent des produits du club qu'ils aiment. Il y a également beaucoup de bruit dans les salles quand vous jouez à l'extérieur. En général, que ce soit en foot, au hand, au hockey et au basket, il est très rare de voir une salle ou un stade rempli à moitié. » Cet amateur de yoga va désormais laisser un grand vide dans le vestiaire nancéen. A l’heure où certaines formations s’apprêtent à reprendre le chemin de l’entraînement, lui profitera d’un peu de repos avant d’entamer sa deuxième carrière en entreprise. Avec certainement la même détermination que celle qu’il mettait à défendre les cages de ses clubs successifs.

Olivier Poignard

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