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TDC

Une finale à consonance allemande

, par Lanfillo

Gensheimer PSG

Nantes défiera Paris ce samedi en finale du Trophée des champions. Une opposition qui est aussi marquée par un match dans le match entre les deux ailiers gauche allemands Uwe Gensheimer et Dominik Klein.

Double tenant du titre, Paris compte bien prendre la mesure de Nantes en finale du Trophée des champions. Les Parisiens ont fait preuve d'une belle solidité face à Montpellier en menant d'un bout à l'autre du match, quand Nantes a eu toutes les peines du monde à revenir sur Saint-Raphaël, en étant derrière tout le match et en prenant l'avantage sur la sirène. Deux vainqueurs de demi-finale que tout oppose en somme, et Paris est évidemment le grand favori avant la finale.

Klein et Gensheimer, des recrues rares pour la Starligue

klein-nantesParis et Nantes ont néanmoins un point commun, qui se situe à gauche de leur dispositif. Les deux équipes ont recruté cet été un ailier gauche allemand expérimenté et même élevé au rang de héros dans le club où il jouait : Uwe Gensheimer à Paris, et Dominik Klein à Nantes. Il est d'ailleurs extrêmement rare – voire inédit – d'avoir des joueurs de ce calibre quitter leur Bundesliga nationale pour venir évoluer en France. « C'est une situation nouvelle pour nous deux » note Uwe Gensheimer. Le néo-Parisien a quitté Mannheim où il est né et où il a joué pendant treize ans pour Rhein-Neckar Löwen pour jouer dans la Capitale et espérer remporter la Ligue des champions. De son côté, Klein sort de dix années pleines à Kiel, où il a notamment été sacré trois fois champion d'Europe et huit fois champion d'Allemagne. "On a eu un projet très intéressant avec le HBC Nantes, pour jouer en Ligue des champions" souligne le joueur de 32 ans. "Moi et ma femme voulions jouer au handball au plus haut niveau, et c'est ce qu'on a pu faire ici." Sa femme, Isabell Klein, a en effet rejoint le Nantes LA, en LFH.

L'allemand, deuxième langue à Paris

Gensheimer PSGDominik Klein n'a pas perdu sa hargne en quittant l'Allemagne. En demi-finale, on l'a vu très impliqué pour motiver ses coéquipiers, en restant parfois debout sur le banc quand il y était, mais aussi en répétant « allez, allez ! » ou « encore, encore ! » sur le terrain, en français dans le texte bien sûr. Le scénario favorable pour les Nantais l'a bien sûr particulièrement ravi. "C'est toujours bon de gagner de cette manière pour l'esprit d'équipe" déclare-t-il avec le sourire. "Nous avons fait quelques erreurs, mais on a toujours cru en nous, en l'équipe, pour remporter le match." Pas de quoi sauter au plafond pour autant. "Nous avons simplement gagné un match, on ne va pas fêter ça !" Gensheimer, ex-capitaine des Lions de Mannheim et toujours porteur du brassard pour la sélection, n'a pas non plus mis de côté son caractère de leader naturel.

Serdarusic PSG"L'équipe est top et m'a bien accueilli. C'était bien sûr difficile, car la préparation a été très courte directement après les Jeux Olympiques. Tout est allé très vite, mais je me sens super bien à Paris" souriait-il après le match contre Montpellier, où il a été sacré homme du match. Le roi de la roucoulette n'a pas dû être trop dépaysé à Paris. Aux côtés de Zvonimir Serdarusic, un entraîneur qui ne s'exprime qu'en allemand à ses joueurs, Gensheimer a retrouvé tout un groupe de germanophones et anciens pensionnaires de Bundesliga : Daniel Narcisse, Nikola Karabatic, Thierry Omeyer, mais aussi Jesper Nielsen, le pivot suédois arrivé de Berlin cet été.

« Une situation intéressante à vivre »

Gensheimer ne fait pas une fixation sur le fait qu'il retrouvera son compatriote en finale. Quand on le taquine en lui demandant si ce match constitue une sorte de derby pour lui, il en rigole et se recentre sur le match. « Mais c'est une situation très intéressante à vivre » admet-il. Klein, lui, pense que son équipe « a besoin de repos avant la finale. Mais c'est bien sûr toujours bien de disputer de tels matchs.» Si lui en a l'expérience, ça ne sera seulement que la cinquième finale du H, après les deux nationales de 2015 et les deux européennes de 2013 et 2016. Soit autant que ce qu'Uwe Gensheimer a disputé comme finale avec Rhein-Neckar Löwen...On n'en est pas à proposer des stands de Bockwurst à l'entrée du Vendéspace, mais nul doute qu'il y aura un peu d'Allemagne dans la finale de ce samedi soir.

Le programme de samedi :

Saint-Raphaël - Montpellier à 17h00 (en direct sur beIN Sports 3) PSG - Nantes à 19h30 (en direct sur beIN Sports 3)

Mickaël Georgeault

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