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CDL (1/8)

Le PSG a fait le métier à Pontault

, par Mocanu

Qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (23-30), le PSG a mis une mi-temps pour faire la différence contre des pontellois qui ont joué crânement leur chance.

Depuis plusieurs semaines et l'annonce de l'inversion de la rencontre à Pontault plutôt qu'à Coubertin suite à l'accord trouvé avec les dirigeants parisiens, les supporters pontellois ne pensaient qu'à ça. Ça, c'est une bonne partie de l'équipe de France et des meilleurs joueurs de la planète à Boisramé, dans un parfum de match de gala qui rappelait les grandes heures du hand pontellois. Même sans Narcisse et Abalo, ce Paris-là avait fière allure au moment de livrer un dernier combat national avant de voir ses internationaux dispersés aux quatre coins de l'Europe pour la semaine internationale.

Corrales et Romero « caliente » dans les buts

Avec Rodrigo Corrales en mode muraille dès les premières minutes, Pontault a cru un instant que la fête allait tourner à la claque monumentale. Les pontellois, inhibés par l'enjeu dans un espace Boisramé plein à craquer (le club a eu plus de 4.000 demandes de places), ont dû attendre la cinquième minute pour contourner la défense parisienne (1-2, 5'). Le rythme lent mis en place par l’attaque du co-leader de Proligue ne parvient pas à bouger les grands gabarits parisiens. Un faux rythme se met en place, mais l’entrée de Nikola Karabatic (8’) permet au PSG d’installer son jeu avec plus d’aisance (2-5, 9’). Heureusement pour Pontault, son gardien cubain Romero est dans un grand jour (15 arrêts au total). Il maintient sa formation la tête hors de l’eau, mais ne peut pas tout face aux espaces trouvés par Luka Karabatic, Sagosen et Stepancic (3-8, 15’). Deux jets de sept mètres de Valentin Aman remettent les pontellois dans le sens de la marche, suivis quelques instants plus tard par Lagier-Pitre et Tchitombi (8-10, 22’). Romero s’impose face à Nielsen tandis que Nedim Remili met du temps à régler la mire en attaque. Pontault ne se fait pas prier pour enflammer la rencontre, soutenu par toute une salle (12-12, 27’). Les locaux régalent avec un kung-fu conclu par Dupoux. A la pause, le public se met à rêver à l’impossible (13-14).

Paris plie le match en 10 minutes

« Avoir seulement un but d’avance à la mi-temps, ce n’était pas ce que nous avions envisagé, analysait Uwe Gensheimer après le match. Il nous a certainement manqué un peu de concentration. Pontault a pris son temps sur ses phases offensives. On a lâché quelques ballons qu’ils ont su exploiter. Rodrigo nous a bien sauvés dans les buts. » En face, Pontault y croit mais va vite voir ses espoirs douchés dès le retour des vestiaires. Avec Omeyer dans les buts, les frères Karabatic en défense aux côtés de Sagosen, Paris revient avec la ferme intention de vite faire la différence. Le plan parisien fonctionne à merveille. En sept minutes, les coéquipiers de Mikkel Hansen (7 buts) inscrivent un 5-0 qui refroidit l’espace Boisramé (15-20, 39’). « On n’a pas à s’affoler lorsque ça va moins bien, explique Benoît Kounkoud avec le recul. On était surtout déçus d’être tombés dans le piège. On voulait remettre les choses dans l’ordre ensuite. On a réussi à régler tout ça dès l’entame de la seconde période. »

Le match échappe en effet à Pontault, qui se précipite aux tirs et a bien du mal à trouver des espaces dans une solide défense parisienne. « Il nous a manqué un peu de jambes, regrette Ludwig Appolinaire, formé au PSG. Cette deuxième mi-temps nous laisse une pointe de déception car on y a cru à la pause. Quand on a Thierry Omeyer en face dans les buts, c’est évidemment plus compliqué. »

Le dernier quart d’heure est une formalité pour Paris (15-24, 45’), qui a su se mettre à l’abri depuis longtemps. Les pontellois continuent à se battre et à tout donner, mais leur attaque doit attendre huit minutes pour trouver enfin le chemin des filets (16-24, 47’). Nikola Karabatic, peu en réussite jusque là, imite Hansen en attaque pour s’ouvrir la route des quarts de finale (17-28, 51'). Même le carton rouge direct reçu par Stepancic pour une grosse faute sur Lagier Pitre ne perturbe pas la maîtrise parisienne affichée en seconde période (victoire 23-30).

U. Gensheimer : « Pas vraiment satisfait »

« Nous ne sommes pas vraiment satisfait de notre match, nuance Uwe Gensheimer. Mais au final, c’est une victoire remportée avec sérieux. C’est toujours important de rester concentrés avant une semaine internationale. Tout le monde pense un peu à son voyage. » Benoît Kounkoud reconnaissait aussi que le PSG avait dû faire face à « un match compliqué, en partie à cause du contexte à la veille de la semaine internationale. Pontault est une équipe de D2, et cela peut jouer aussi dans les têtes à l’heure d’aborder un tel match. Mais ce n’était pas une équipe à sous-estimer. Pour avoir la chance de connaître plein de joueurs de l’équipe d’en face, je savais que ce serait compliqué. Cela l’a en effet été par moment. Quand nous ne sommes pas à 100% de notre niveau de jeu, on voit que nos adversaires peuvent nous poser des soucis. L’important est de repartir avec la victoire. » Dans sa quête de trophées, Paris a su faire jouer le métier pour se sortir du piège. Et laisser flotter, aussi, pendant trente minutes, la parfum d’un rêve fou dans les têtes de ses adversaires.

Les statistiques :

Pontault : Romero (15 arrêts), Cantegrel (1 arrêt) ; Leventoux (2/3), Marie-Joseph (0/1), Aman (5/8), Ribeiro (0/1), Lagier Pitre (4/8), Jukic (3/7), Sokolic (0/2), Diallo (0/1), Moreno (2/4), Ioannou (0/2), Gineys (1/1), Appolinaire (1/1), Tchitombi (3/7), Dupoux (2/3).

PSG : Corrales (6 arrêts), Omeyer (8 arrêts) ; Gensheimer (4/5), Mollgaard (1/1), Stepancic (1/4), Sagosen (3/5), Kounkoud (4/7), Remili (2/4), Damjanovic, Kempf, L. Karabatic (4/6), N. Karabatic (2/7), Hansen (7/11), Nielsen (1/3), Nahi (1/1).

Olivier Poignard, à Pontault-Combault

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Sam. 23 Nov.

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rkj4
rkj4
7 années il y a

Si quelqu'un voit régulièrement les matchs de Paris, confirmera-t-il mes impressions ?

On dirait que, quelque soit le contexte, le Psg a systématiquement du mal a dominer clairement son sujet. Après chaque match, même largement gagné, il reste toujours un petit effet mitigé. La suite du championnat et de la Ldc vont être révélateurs puisque Paris va rencontrer les adversaires les plus sérieux. J'aimerais bien qu'ils soient capables d'en gagner quelqu'un franchement, sans donner l'impression de serrer les dents et le reste. Il y en a marre de se dire qu'ils peuvent beaucoup mieux faire.

Est-ce que ce sont ces matchs que la direction attend pour finaliser le choix du prochain entraîneur ? La semaine dernière, il se disait que si le coach de Vardar était favori, la prolongation de Serdarusic serait également dans les tuyaux… Simple intox pour faire buzzer ou bien info sérieuse ? En tout cas c'est vrai que ça fait peur.

Superduper2090
Superduper2090
7 années il y a
Répondre à  rkj4

Personnellement, en l'état, je suis plus inquiet qu'autre chose à l'idee que Paris s'attaque à de plus gros morceaux.
Pour le prochain entraîneur, ils avaient l'air de dire que si Sedarursic le voulait, et allait un peu mieux, ils pourraient le prolonger oui

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