EHF Cup
Une étape de plus pour Saint-Raphaël
Pour la première fois de son histoire, Saint-Raphaël va participer à un Final Four européen. Dans un rôle d'outsider, certes, mais avec la ferme intention de continuer à aller de l'avant.
C'est une première, mais qui pourrait bien en appeler d'autres. Pour une équipe qui avait vécu son éviction de la Champions League sur des critères autres que sportifs comme une injustice, Saint-Raphaël a plutôt bien relevé la tête et se retrouve ce weekend dans le top 4 de la petite coupe d'Europe. Qui n'en a finalement que le nom, puisque les clubs de Berlin, Magdeburg et Göppingen ont tous accroché leur nom au palmarès ces dix dernières années. "Nous ne sommes pas là pour passer cinq jours de bon temps en Allemagne, on est là pour jouer le coup à fond. Certes, Berlin me parait favori et Göppingen sera compliqué à battre de par son expérience et le fait qu'il joue à domicile, mais nous voulons montrer que nous avons aussi grandi" tempère l'entraineur Joël Da Silva. Les Varois arrivent donc dans le Baden-Württemberg avec un rôle d'outsider, le même qu'ils portent toujours un peu en championnat. "Les gens semblent toujours étonnés de nous voir aux premières places, ça finit par en être un peu frustrant. On a parfois l'impression de ne pas être jugés à notre juste valeur" s'agacerait presque Adrien Dipanda, l'arrière droit champion du monde. Mais finalement, tapi dans l'heure, Saint-Raphaël n'en est que plus redoutable. Il l'a montré cette saison en Europe, battant Berlin et Melsungen.
"Toucher ce qui se fait de mieux"
Cette présence en Allemagne est en tout cas une belle récompense, mais pas un aboutissement. Après avoir construit son club étape par étape, le président Jean-François Krakowski ne cache pas sa satisfaction. "On se dit qu'on a fait un sacré bout de chemin et que faire partie de ce Final Four est une forme d'aboutissement. Il y a une grande fierté pour tous les salariés du club, joueurs et autres, qui ont contribué à mettre le SRVHB à ce niveau" se réjouit-il, avant de mettre en avant ce qui attend son club dans le futur. Un palais des sports plus rempli, plus de partenaires, un projet plus attractif pour, in fine, continuer à monter dans la hiérarchie européenne et, peut-être, accéder rapidement à la Champions League. "Le club va dans le bon sens, on a désormais prouvé sur le terrain qu'on n'avait volé notre place à personne" poursuit Adrien Dipanda avant de laisser son entraineur conclure : "On va toucher ce qui se fait de mieux ce weekend, que ce soit en terme de sportif mais aussi d'ambiance, d'organisation. Il faut s'en servir pour continuer à structurer le club, à le faire avancer dans la même direction que ces dernières années". Demain, sur les feuilles de match, Saint-Raphaël n'aura peut-être pas le plus d'expérience ou le plus de trophées européens remportés. Cela ne veut pas dire qu'il n'aura pas moins faim que les autres, loin s'en faut.
A Göppingen, Kevin Domas