EHF Cup (M)
Saint-Raphaël passe à côté de sa demie
Pour la première demi-finale européenne de son histoire, Saint-Raphaël est passé complètement à côté de son sujet et a concédé une très lourde défaite (24-35).
"Ca, pour ne pas exister, on n'a pas existé" rageait Adrien Dipanda, sitôt le coup de sifflet final donné. Sept buts d'écart à la pause (10-17), onze à l'arrivée, zéro arrêts en deuxième période et la plupart des cadres complétement à côté de leur plaque, le tableau de la débâcle est complet. "On a été pris par l'événement, quand tu arrives à la pause avec dix immanquables, c'est trop. On a tenté des choses en seconde période mais on avait perdu le fil conducteur du match" analysait quant à lui le coach Joël Da Silva, bien en difficulté au moment de donner les raisons d'un tel échec. Manque d'expérience ? Sans doute, même si ce sont surtout les cadres qui ont failli ce soir. Raphaël Caucheteux n'a mis qu'un petit but, symbole d'une équipe incapable de monter les ballons. Dani Sarmiento, préservé en début de match, n'a jamais trouvé la faille face à la muraille berlinoise. Et quand les ballons arrivaient sur les pivots, Lynggaard ou Karalek trouvaient ce diable d'Heinevetter sur leur chemin, quand ils n'envoyaient pas le ballon en dehors du cadre. "La plupart du temps on a joué juste, mais on a raté la finition. Alors, on a l'impression de jouer à l'envers, alors que tu changes ton jeu, tu joues plus direct, tu perds des ballons, tu prends des contres et l'écart grandit..." déplorait Dipanda.
Le plus mauvais match de l'année, au plus mauvais moment
Si, à la pause, il y avait sans doute la place pour un exploit, vingt minutes plus tard, il n'y avait plus d'espoir. "Pour moi, le match se gagne en début de deuxième. Ils avaient la qualité pour revenir mais nous les en avons empêché. Après, forcément, la déception font qu'ils lâchent, mais ce n'a pas été simple" notait quant à lui Hans Lindberg, meilleur buteur du match avec onze réalisations. Lui, comme ses coéquipiers, ont connu une réussite totale, tous les ballons heurtant les poteaux finissant dans les filets adverses, tandis qu'Heinevetter et ses quinze arrêts faisaient la différence. Mais la réussite, le manque d'expérience n'expliquent pas tout, quand on voit comment Saint-Raphaël n'a jamais réagi. Le carton rouge adverse en première période, alors que l'écart n'était que de trois buts, aurait pu servir de détonateur, mais il n'en a rien été. La pilule est certainement amère, à l'heure qu'il est pour des Français qui ont certainement livré ce soir leur pire prestation de la saison. Au plus mauvais moment. "Ce match va nous donner des pistes de travail et nous verrons bien s'il nous fait grandir" concluait Joël Da Silva. En attendant, ce soir, les têtes raphaëlloises sont certainement un peu douloureuses.
Les statistiques
SAINT-RAPHAEL VAR HB - FÜCHSE BERLIN 24:35 (10:17) Arbitres : Duarte Santos - Ricardo Fonseca (POR)
Saint-Raphaël : Popescu (4 arrêts/21 tirs dont 0/1 pén), Djukanovic (3 arrêts/21 tirs dont 0/2 pén); Krantz (1/2), Simicu (7/10), Mapu (2/2), Abily (1/1), Sarmiento (3/4 dont 1/1 pén), Lynggaard (1/3), Jurka (2/2), Caucheteux (1/3 dont 0/1), Stehlik (2/2 dont 1/1), Vigneron (1/3), Krakowski (0/1), Dipanda (3/5), Karalek (0/3), Hmam (0/0)
Berlin : Heinevetter (13 arrêts/34 tirs dont 1/2 pén), Stochl (0 arrêt sur 3 tirs dont 0/1 pén); Wiede (4/5), Elisson (0/1), Struck (2/4), Gojun (0/0), Nenadic (3/6), Tönnesen (2/4), Plaza (1/1), Lindberg (11/12 dont 3/3 pén), Zachrisson (0/0), Fäth (4/4), Reisky (0/0), Kozina (4/4), Nenadic (0/0), Drux (4/4)
A Göppingen, Kevin Domas (avec E. Férard)