EHF Cup
Saint-Raphaël à l'assaut des poules
Saint-Raphaël commence demain la phase de groupes de la coupe EHF avec comme objectif d'aller au Final Four, qu'ils avaient manqué de peu la saison dernière.
Il y en avait trois la saison passée, il n'y aura qu'un club français en phase de poules de la coupe EHF cette saison. Créteil et Chambéry sont passés par la fenêtre dès les premiers tours, laissant Saint-Raphaël seul pour atteindre le dernier carré d'une compétition où Nantes et les Savoyards s'étaient invités en mai dernier. Les Varois ont parfaitement relancé la machine ce mercredi en battant Sélestat pour la reprise en championnat (25-18), une bonne manière de se préparer à des joutes européennes qui seront d'un niveau supérieur. "L'équipe est prête et impatiente. C'était bien d'avoir un match un peu compliqué pour se remettre dans le bain" explique le coach Joël Da Silva. "La différence avec la saison passée en coupe d'Europe, c'est que le calendrier nous est beaucoup plus favorable, puisque nous recevons pour le premier et le dernier match à domicile. L'emporter samedi nous permettrait de lancer immédiatement une dynamique".
A la lutte avec Berlin et GOG Gudme
Le SRVHB va entrer immédiatement dans le vif du sujet, puisqu'il affrontera les Danois de GOG demain avant d'aller défier l'ogre berlinois dans sa salle la semaine suivante. "On peut dire que Berlin est favori du groupe, de par la qualité de son effectif qui est bâti pour la Champions League" analyse Joël Da Silva. Les Danois semblent un cran en dessous tout en restant dangereux, tandis que les Slovènes de Ribnica, qui se sont déjà inclinés sur leur parquet face à Berlin jeudi (20-25), sont avant tout là pour apprendre, avec une équipe très jeune. Mais le coach varois, dont c'est la deuxième campagne européenne, sait qu'en coupe d'Europe, tous les adversaires sont coriaces. A commencer par celui de demain soir. "Les Danois de Gudme courent pendant soixante minutes, c'est un jeu qui devrait nous correspondre, avec beaucoup de rythme. Ils n'avaient pas forcément prévu de se retrouver là, et on a pu voir que, dans son championnat, ils pêchent un peu physiquement sur les fins de match" analyse-t-il.
Plus d'expérience
Après s'être arrêté en quarts de finale la saison passée, Saint-Raphaël peut-il voir plus haut cette saison ? L'équipe est sensiblement la même, si on excepte l'arrivée de l'excellent Biélorusse Artsem Karalek au poste de pivot et le remplacement d'Arnor Atlason par Daniel Sarmiento à la mène. Suffisant pour se retrouver à Göppingen à la mi-mai ? "Le groupe a pris de l'expérience et nous avons étoffé notre effectif. L'arrivée de Karalek va permettre à Lynggaard de tourner et notre banc s'est renforcé avec des joueurs du centre de formation. Ils n'ont pas forcément un temps de jeu énorme mais ils répondent présent quand on fait appel à eux et c'est une évolution par rapport à l'an dernier" note Da Silva, faisant allusion aux jeunes Jonathan Mapu ou Aleksa Kolakovic, qui pourraient avoir une pierre à apporter à l'édifice raphaëllois dans cette deuxième partie de saison.
Les adversaires :
GOG Gudme (DAN) :
Le troisième du dernier championnat danois retrouve la coupe d'Europe après sept ans d'absence. Actuellement septième de son championnat, il n'a rien de la terreur que pouvait incarner Silkeborg la saison passée, dans le même groupe que Saint-Raphaël. Pourtant, cette équipe a quelques atouts à faire valoir, notamment ses internationaux norvégiens. Magnus Jondal (photo de gauche), Goran Johannessen et le gardien Espen Christensen étaient dans le groupe médaillé d'argent à Bercy il y a quinze jours, tandis que le coach originaire du Groenland, Jakob Larsen, a passé deux saisons à Saint-Raphaël, de 2004 à 2006.
Füchse Berlin (ALL) :
Sans aucun doute le gros morceau de cette coupe EHF. Tombeur de Chambéry au deuxième tour (25-22; 24-22), le renard berlinois pointe à la quatrième place en Bundesliga, à quatre points des deuxièmes Kiel et Rhein-Neckar Löwen. Habitué des compétitions européennes, il a remporté la coupe EHF en 2015, trois ans après avoir rejoint le Final Four de la Champions League. Vainqueur des deux derniers Super Globe, Berlin a pu mettre une partie de ses mondialistes au repos et pourtant s'importer à Ribnica jeudi. Hans Lindberg, Petar Nenadic, Paul Drux, Kent Robin Tönnesen, Steffen Fäth (photo de droite) ou Silvio Heinevetter, vous avez sûrement déjà entendu parler de ces noms-là. Il y a de la qualité dans cette équipe et elle fait clairement partie des favoris pour le titre.
RK Riko Ribnica (SLO) :
La troisième équipe slovène, derrière Celje et Velenje, profite de l'absence des deux leaders pour pointer en tête du classement du championnat national, invaincu après 18 matchs. "Ils vont avoir leur mot à dire, ils ont choisi de nous accueillir à Ljubljana dans une grande salle. Au vu de nos championnats respectifs, on peut penser qu'on est au-dessus, mais attention !" prévient Joël Da Silva. Jeune, très jeune, c'est le futur du handball slovène qui se construit là. On en retrouve déjà certains en équipe nationale, à l'image des arrières gauche Nik Henigman (photo de gauche) ou Jan Grebenc, vus au Mondial en France avec la sélection nationale.
Kevin Domas