LdC (M)
Barcelone fait profil bas
Après en avoir été absent l'année passée, Barcelone retrouve le Final Four de la Champions League ce weekend. Avec une équipe rajeunie, mais tout à fait capable de l'emporter.
Quand on écoute les joueurs du FC Barcelone parler, ces derniers jours, on fait face à un drôle de paradoxe. Comment une équipe qui a fini première de sa poule devant Paris, Veszprem et Flensburg, a éliminé Kiel en quarts de finale, peut se satisfaire d'être parvenu à se qualifier pour le Final Four de la Champions League ? Sans, à aucun moment, faire état de son ambition de soulever une nouvelle fois le trophée, deux ans après son dernier succès. Il faut dire que, depuis, l'effectif a été largement remanié. Des seize joueurs qui étaient présents sur la parquet le 31 mai 2015, seuls huit restent et les autres ont été remplacés par des joueurs à l'avenir brillant mais avec, pour certains, un manque d'expérience évident à ce niveau. "On ne pensait pas arriver à la mi-saison à la première place du groupe en ayant battu Paris ou Veszprem. Mais, petit à petit, on s'est dit qu'on avait le potentiel d'arriver au Final Four. On avait beaucoup de pression face à Kiel en quarts, mais le fait d'avoir su rester calme au match aller nous a montré que l'équipe était consistante" relate Gonzalo Perez de Vargas, devenu un cadre du haut de ses 26 ans. Au point d'arriver à Cologne avec le statut d'outsider. "C'est la première fois que nous venons à Cologne sans être favori. Mais nous l'acceptons, nous savons que Paris a plus d'expérience que nous" dit quant à lui Xavi Pascual, le coach barcelonnais, qui voit la demi-finale de cet après-midi face au Vardar Skopje comme "une vraie finale".
Dika Mem, symbole d'un renouvellement réussi
Et au milieu de tout ce petit monde, on retrouve notre Dika Mem national. A 19 ans, il participe à la première Champions League de sa jeune carrière et donc, à son premier Final Four. Alors qu'il y a encore un an, il jouait le maintien avec Tremblay en France et qu'il y a deux ans, il évoluait en Nationale 1 avec Saint-Gratien. "La vitesse à laquelle tout cela arrive peut paraitre choquante, l'an passé en tribunes je me disais que j'aimerais être sur le terrain. Jouer ce genre d'événements c'est un aboutissement, quand j'étais plus jeune, un de mes rêves était de jouer la coupe d'Europe, alors être à Cologne, c'est quelque chose de très fort" explique l'arrière droit champion du monde en janvier. Son adaptation s'est faite de manière éclair, il a joué un rôle bien plus important qu'il ne l'imaginait, porté par la confiance de son coach, et son parcours a certainement été un bon argument pour le club catalan au moment de convaincre Ludovic Fabregas et Yanis Lenne de s'engager sous le maillot blaugrana. "Ici, on m'a laissé le temps d'apprendre, on ne m'a pas mis la pression. Le fait d'avoir gagné la confiance de mon entraineur et de mes coéquipiers, c'est une énorme fierté" continue Mem, qui a pu compter sur Cédric Sorhaindo, "celui qui connait tout le monde ici", pour parfaire son intégration. L'arrière droit français fait partie des cinq joueurs barcelonnais qui découvriront la Lanxess Arena demain. Sans crier leur volonté de s'imposer sur tous les toits. Mais en espérant bien le faire quand même.
A Cologne, Kevin Domas