LdC (M)
Cyril Dumoulin, taille XXL
Le portier du HBC Nantes a, une nouvelle fois, réalisé une prestation haut de gamme pour aider les siens à l'emporter face à Barcelone. Ce qui n'est pas une première pour lui.
Victor Tomas, Raul Entrerrios et même le d'ordinaire métronome Valero Rivera, tous sont, à un moment ou à un autre, passés à la moulinette de Cyril Dumoulin ce soir. Le portier, décisif dans la victoire des siens face au FC Barcelone, était le seul à avoir déjà vaincu le mastodonte catalan avec une équipe française. C'était en octobre 2010, il avait arrêté 26 ballons sous les couleurs de Chambéry et cela reste, de son propre aveu "un des meilleurs moments" de sa carrière". Dans quelques années, cette victoire avec Nantes devrait elle aussi se classer dans le panthéon de ses performances, tant il a été décisif, que ce soit pour creuser l'écart ou pour sécuriser le résultat en fin de match. "A un moment donné, je ne réfléchis plus, c'est juste un kif. Je sens cette totale confiance que les gars ont en moi et même le public, et j'ai envie de me dépouiller pour tout ça" souriait-il en zone mixte. Se dépouiller, il a bien fallu le faire, comme pour aller chercher ce lob de Valero Rivera en première période, dans un premier temps détourné, pour faire se lever les 10.000 personnes du parc des expositions nantais.
"Quelle soirée, putain"
Et quand il n'a pas pas fait le trou, il a aidé à maintenir la barque à flot, comme sur cet arrêt seul à six mètres face à Raul Entrerrios, peu avant le but, si important après cinq minutes de disette offensive, de Romain Lagarde. Ou sur ce pastis face à Dika Mem, celui qu'il côtoie désormais avec l'équipe de France. Pour donner forme à ce qui n'était encore qu'un rêve fou il y a quelques mois. "Quand on a su qu'ils organisaient ça, on s'est tous dit que ça pouvait être incroyable. On s'est mis à rêver mais on s'est aussi souvenu que c'était Barcelone, que la surprise on ne pouvait la faire qu'une fois" continuait-il, demandant à profiter de cette performance collective exceptionnelle avant de penser à remettre ça, dans quatre jours et au même endroit, face au Paris Saint-Germain. Ce sera tout aussi compliqué, il faudra que ce H soit tout aussi grand pour arriver à faire tomber un autre monstre du handball européen. La saison passée, les hommes de Thierry Anti avaient su le faire, mais on ne pourra plus compter sur l'effet de surprise désormais. Mais, à tout cela, il aurait bien le temps de penser à partir de lundi. "Quelle soirée, putain" finissait-il. Oui, ça, c'est le cas de le dire.
A Nantes, Kevin Domas