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La deuxième fois sera-t-elle la bonne pour le PSG ?
Un an après avoir chuté en demi-finale du VELUX EHF Final Four de la Champions League face à Kielce, futur vainqueur (26-28), Paris revient à Cologne avec un statut de favori à assumer. Mais pour soulever le trophée dimanche soir, il faudra d'abord passer l'obstacle Veszprem, demain après-midi (15h15).
Noka Serdarusic, le coach du Paris Saint-Germain, avait révélé sa feuille de route en cours de saison dernière. Un passage par Cologne en mai dernier pour apprendre avant de viser, avec une équipe façonnée selon sa volonté, la victoire en Champions League cette saison. Pour l'instant, tout s'est à peu près passé comme prévu. Il y a bien eu deux ou trois accrocs sur le chemin mais Paris est maintenant "là où il veut être" pour reprendre les termes de Thierry Omeyer. Et il est même favori du Final Four de ce weekend à Cologne, si on écoute bien les différents participants. De Gasper Marguc à Alex Dujshebaev en passant par Gonzalo Perez de Vargas, tout le monde met Paris sur le podium. "Beaucoup de monde, moi y compris, dirait que Paris est favori, par rapport à ses individualités, son potentiel. Mais ici il y a beaucoup de choses qui se passent, tous les ans, et le Final Four, ce n'est pas fait pour les favoris" sourit le gardien espagnol. D'ailleurs, de leur côté, les Parisiens sont prompts à rééquilibrer les pronostics. "Qui vous dit que nous sommes favoris ? Les bookmakers ?" rigole Noka Serdarusic. "Il faut se calmer, je crois que les demi-finales sont très équilibrées et si les joueurs des autres équipes nous mettent favoris, c'est seulement pour nous mettre une pression supplémentaire".
Oublier les deux matchs de poule
Pourtant, si on regarde sur le papier, face à Veszprem, Paris a l'avantage des statistiques depuis le début de la saison. Deux victoires à zéro, une sur un but venu d'ailleurs à la dernière seconde d'Uwe Gensheimer (29-28), l'autre beaucoup plus nette à la maison (28-24), voilà pour les chiffres. Mais qu'ils portent le maillot hongrois ou français, les membres des deux équipes se sont échinées cet après-midi, lors du point presse, à ne pas accorder trop d'importance à ces deux rencontres de phase de poule. "Quand on l'emporte à Veszprem, ça ne se joue à rien. C'est un nouveau match demain, dans un contexte différent, avec un Veszprem qui joue très bien en cette fin de saison. Ils ont faim de victoire, ils avaient le trophée dans les mains la saison passée" se souvient encore le coach parisien, tandis que le demi-centre islandais Aron Palmarsson, répète à l'envi que Veszprem "n'a jamais mieux joué que depuis deux mois. Ce Final Four arrive au bon moment pour nous. Cela fait dix jours qu'on se prépare, on a plus d'expérience et, collectivement, on est vraiment au point. Mais la saison passée aussi, nous jouions très bien à cette époque, donc..."
"Mettre la même intensité défensive qu'eux"
Donc, comme souvent, il y aura un favori demain au moment d'entrer sur le terrain, mais cela ne voudra pas dire grand-chose. Si on excepte 2015, ces dernières années, avoir la faveur des pronostics n'a jamais permis de soulever le trophée. Pour Paris, il faudra déjà passer l'obstacle que constitue la défense de Veszprem, "l'une des plus denses d'Europe" selon Thierry Omeyer. "La différence va se faire sur le rendement défensif, sur notre capacité à mettre la même intensité qu'eux et à monter rapidement les ballons". Son coach, lui, se pose des milliers de questions mais ne semble pas encore posséder les réponses : "On me dit que Veszprem a la meilleure défense et Paris la meilleure attaque. Est-ce que cela va se vérifier ? Je me demande aussi quel sera le meilleur gardien, car cela aura une grande influence sur le sort du match. Quand on voit le nombre de grands joueurs dans chaque équipe, difficile de dire qui va l'emporter. Même les meilleurs peuvent avoir un jour sans." Et cela pourrait bien aussi arriver à Barcelone, qui affrontera le Vardar Skopje dans l'autre demi-finale. C'est la première fois que les Macédoniens sont invités au grand barnum européen de fin de saison et ils espèrent bien créer la surprise.
Le programme des demi-finales :
Samedi 03.06 Paris Saint-Germain - Telekom Veszprem à 15h15 (en direct sur beIN Sports 1) FC Barcelone - Vardar Skopje à 18h00 (en direct sur beIN Sports 2)
A Cologne, Kevin Domas