LdC (M) - J4
Paris et Nantes en quête de sérénité
Les deux équipes françaises qui disputent les poules hautes de la Champions League, Paris et Nantes, marquent le pas ces derniers jours et chercheront à retrouver un certain enthousiasme ce weekend. Montpellier, de son côté, a l'occasion d'asseoir un peu plus sa place de premier du groupe D.
A Nantes, la défaite de mercredi face à Montpellier (27-30) a appuyé là où ça fait mal. Sans Dominik Klein ni Olivier Nyokas, qui ne seront pas du déplacement à Barcelone, le H n'a pas semblé inarrêtable comme il a pu paraitre la saison passée, ou même au trophée des champions en septembre. Pour Thierry Anti, le coach ligérien, le diagnostic est déjà posé : "On n'est pas au mieux physiquement ni dans les têtes. Contre Montpellier, il y a eu un peu de nervosité ou de morosité. On ne dégage plus cette sérénité qu'on avait avant, Montpellier l'a été plus que nous. J'aimerais qu'on retrouve de l'insouciance, mais je vois bien que certains joueurs doutent ou jouent avec le frein à main." L'impression que le H marque le pas n'en serait donc pas qu'une, d'impression. Déjà, sur les matchs précédents, Cyril Dumoulin avait parfois masqué certains manquements et quand les gardiens baissent un peu le régime, la sanction arrive irrémédiablement. Dans le creux de la vague, les Nantais se déplacent à Barcelone ce samedi. Sur le papier, ils n'ont rien à y perdre, face à une équipe classée parmi les favoris de la compétition. Encore que..."Il y a une belle équipe mais sans plus" provoque Thierry Anti. "C'est surtout le nom qui parle, Barcelone c'est une institution, c'est LE club. J'espère qu'on va se servir de ce match pour retrouver de l'enthousiasme."
"La défaite nous ramène à la réalité"
En face, Barcelone ne dégage pas non plus une impression de folie. Si la victoire de la semaine passée, sur le terrain de Plock, était large (37-30), les Blaugrana ont dilapidé un avantage de six buts sur le terrain de Rhein-Neckar Löwen en ouverture pour se faire chiper un point (31-31) avant de galérer à domicile face aux Suédois de Kristianstad (31-29). Ce Barcelone là, pour un Nantes en pleine possession de ses moyens, serait presque prenable, comme ont pu déjà l'être le Vardar et Rhein-Neckar cette saison. Mais avec des doublures en difficulté (Emonet, Lazarov, Matulic), des titulaires qui marquent le pas (Balaguer) et d'autres pas au mieux de leur forme (Claire), le risque de la grosse déconvenue rode dans les couloirs du Palau Blaugrana. "On s'est tellement habitués à gagner que la défaite te ramène à la réalité. Il faut toujours être très bon pour l'éviter. Mais bon, il faut relativiser, contre Rhein-Neckar ou le Vardar, on joue plutôt bien" répète Anti, qui compte sur le match de Barcelone pour que ses hommes se remettent la tête à l'endroit avant la réception de Kristianstad, samedi prochain, autrement plus importante dans l'objectif de la qualification.
Le PSG veut reprendre sa dynamique de victoires
Si à Nantes, on verbalise le manque d'enthousiasme, à Paris, à écouter les joueurs, tout va bien. La défaite à Flensburg le weekend dernier ? "Au vu de la qualité de la poule, on ne peut pas espérer gagner tous les weekends" évacuait jeudi Nikola Karabatic. La prestation poussive face à un Saint-Raphaël diminué en championnat ? "On n'a pas respecté les consignes du coach, on n'a pas été assez mobiles". Pas de fatigue donc même si Luka Karabatic tire la langue à force de jouer soixante minutes tous les trois jours depuis plus d'un mois. C'est vers Nédim Rémili qu'il faut se tourner pour avoir la confirmation de l'impression latente depuis quelques jours. "On a manqué de précision, moi le premier. Il faut surtout reprendre la dynamique de victoire, peu importe le prix. S'il faut mal jouer pour gagner, comme ce soir, je prends" confiait l'arrière droit. Reprendre la marche en avant en Champions League, passera par une victoire à domicile face à Celje. Des Slovènes qui ont battu Kielce la semaine passée (31-27) et taquiné Veszprem pendant quarante minutes lors de la première journée avant de s'incliner (31-39) et qui a donc les moyens de profiter d'un quelconque relâchement. Celje, une équipe où évolue Igor Anic, doyen de l'effectif avec ses trente ans, comme un guide au milieu de toute cette jeunesse talentueuse (Marguc, Kodrin). Il faudra se méfier de la gâchette Ziga Mlakar (22 buts en 3 matchs) et du gardien Urban Lesjak, capable de s'enflammer rapidement, comme il a pu le faire contre Kielce. Histoire de repartir dans le bon sens et de dissiper toute mauvaise impression.
Montpellier pour garder la tête
Pour Montpellier, l'objectif est simple, il faut continuer à faire la course en tête du groupe D. Le Motor Zaporozhye a été savamment balayé le weekend passé et si les Héraultais évoluent au niveau qu'ils ont encore montré mercredi à Nantes, Besiktas devrait rendre les armes assez rapidement. Les Turcs comptent certes quatre points au compteur, mais ils ont arraché leurs deux victoires à l'extérieur tout en perdant à la maison face au Sporting Portugal (26-30). Pour Montpellier, la mission sera simple : museler Ramazan Döne, l'artilleur en chef turc, tout en poussant les ballons au maximum. Car les Stambouliotes sont en difficulté dès qu'il s'agit de courir. En cas de victoire, Montpellier compterait huit points, gardant seul la tête du classement.
Le programme du weekend :
Samedi 07.10 FC Barcelone - HBC Nantes à 20h00 (en direct sur beIN Sports 2)
Dimanche 08.10 Besiktas Istambul - Montpellier HB à 15h00 (en direct sur beIN Sports 2) PSG Handball - RK Celje à 17h00 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas