LdC (M)
Nantes croit en ses chances, Montpellier aussi
Pour la deuxième fois de l'histoire, trois clubs français sont en lice en huitièmes de finale de Champions League. Et si Nantes parait en mesure de disputer la qualification au Paris Saint-Germain, Montpellier aura également son mot à dire face à Kielce.
Vingt victoires de suite. Voilà la longue série sur laquelle le HBC Nantes peut s'appuyer avant de recevoir, ce soir, le PSG en huitième de finale aller de Champions League. Et dans cette série de succès, le plus marquant était certainement celui face à ce même Paris (37-31), juste avant les fêtes de Noël. Dans une ambiance gigantesque, le H avait mis en pièce son adversaire en le prenant à la gorge. Et désormais, s'il veut encore passer un tour dans sa première campagne dans la plus grande des coupes européennes, il va falloir dominer les Parisiens sur deux manches. Sur un match, à domicile, on mettrait peut-être même les hommes de Thierry Anti favoris, mais là, la donne est complétement différente. "Ce match à la XXL est encore dans nos têtes car il doit nous servir d'exemple dans l'état d'esprit, dans la manière dont on l'a abordé, dans les ingrédients qu'on y a mis. On n'a plus à se poser la question de comment on peut les battre mais comment le réitérer. Mais c'est sûr que le format sur deux matchs laisse un peu plus de place à l'expérience, un peu moins à la surprise" soulignait hier après-midi le gardien de but Cyril Dumoulin.
Dumoulin : "Avoir quelque chose à jouer à Paris"
Si Nantes est toujours aussi supersonique, le PSG de cette fin mars est quand même nettement mieux dans ses baskets que celui de la fin décembre. Mikkel Hansen, alors fantomatique, est revenu à de meilleures intentions, la défense est de nouveau efficace et facilite grandement la tâche à ses gardiens. Mais surtout, comme le souligne Thierry Anti, "La Champions League, c'est leur objectif. Si les joueurs cadres du PSG ne sont pas prêts pour ce genre d'événements, ça serait étonnant." Nikola Karabatic, Uwe Gensheimer, Luc Abalo, on ne compte plus les joueurs habitués à ces matchs couperets dans l'effectif parisien. D'ailleurs, tous insistent sur le fait que le match de ce soir ne ressemblera sans doute en rien à celui de Starligue. "Ca va être un gros combat, comme contre Dunkerque il y a deux ans, le genre de matchs qu'on aime. Une confrontation dont le match aller ne sera que la première mi-temps" disait Luc Abalo dans la foulée de la large victoire face à Ivry mercredi (31-21). Un format qui devrait, logiquement, aider les favoris parisiens, même si Cyril Dumoulin ne désespère pas de réussir quelque chose. "Il faut faire en sorte d'avoir quelque chose à jouer à Paris, a gratter ou à défendre. Si contre eux, tu gagnes de dix, ce n''est pas fini mais si tu perds de dix, ça l'est" explique-t-il. Pas d'objectif, pas de score idéal, donc, pour le H. Juste la volonté de ne "pas être là pour faire la fête" mais bien de tenir tête au PSG.
Montpellier, il y a la place face à Kielce
Les joueurs de Montpellier sont, certainement, exactement dans le même état d'esprit avant de recevoir Kielce, le tenant du titre de la compétition. Entre une équipe sortie des poules inférieures et le dernier vainqueur de la compétition, on aurait pu croire qu'il n'y avait pas photo. Sauf que, Kielce est loin d'être souverain cette saison, que Montpellier arrive en pleine bourre et que les Héraultais ont souvent bien réussi contre les Polonais. Les hommes de Talant Dujshebaev ne sont pas dans la forme de leur vie. Ils se sont inclinés quatre fois loin de leur base en Champions League cette saison, dont trois depuis début 2017. Kristianstad, Celje et même Rhein-Neckar Löwen, Montpellier a de qui s'inspirer et a les moyens de ses ambitions. A condition de croire en soi-même. "On peut être meilleur qu’eux si on se donne les moyens et qu’on les joue avec humilité" souligne Patrice Canayer. "Le problème des joueurs est qu’ils se positionnent dans une hiérarchie. Or, ils doivent être en capacité de faire abstraction de cela. On ne doit pas se fixer de limites face à ce type d’équipe." Si le MHB met autant de rythme qu'à Toulouse ou Saran ces dernières semaines, les vieillissants Karol Bielecki, Marcin Lijewski et Uros Zorman risquent de tirer la langue. Comme ils l'avaient fait il y a deux ans, ne se qualifiant que de justesse avec une défaite à domicile au retour (29-25, 31-33).
Le programme des huitièmes de finale :
Samedi 25.03 HBC Nantes - PSG Handball à 20h30 (en direct sur beIN Sports 1) Dimanche 26.03 Montpellier HB - Vive Tauron Kielce à 17h00 (en direct sur beIN Sports 1)Kevin Domas (avec G. Louis)