LdC (M)
Le PSG avance avec des certitudes
Malmené comme jamais cette saison en Champions League par les Hongrois de Szeged, Paris a finalement obtenu sa qualification. Un vrai test concluant, un mois avant la plus grosse échéance de l'année pour eux.
Le PSG retournera donc à Cologne le premier weekend de juin et, pour l'instant, il est le seul des quatre participants à avoir réussi une telle performance. C'est dire le niveau de celle-ci, quand on voit que Kiel et Kielce sont déjà passés par la fenêtre et que Veszprem, cet après-midi à Montpellier, pourrait bien subir le même sort. Tout n'a pourtant pas été simple hier soir pour les coéquipiers de Nikola Karabatic qui, menés de quatre buts à vingt minutes de la fin et virtuellement éliminés, ont su relever la tête pour finalement arracher un nul suffisant pour se qualifier. « L'expérience et la qualité de chaque joueur ont fait la différence ce soir. On s'est calmé et on a gardé la tête froide alors qu'en première mi-temps on s'énervait. On se l'est dit au vestiaire à la mi-temps et, par la suite, on n'a pas vu de gestes d'humeur contre les arbitres » racontait Luc Abalo, qui retournera donc à la Lanxess Arena pour la quatrième fois. Dans cette capacité à fermer la défense au moment décisif, à sortir quelques arrêts au plus fort de la tempête après avoir été transparent pendant les deux-tiers de la partie, on voit bien que cette équipe parisienne a de la ressource.
Une ambiance de folie à Coubertin
D'autant plus qu'hier, elle a été soutenue par un Coubertin en fusion. Les ultras du CUP (collectif ultras Paris) avaient eu la bonne idée de descendre l'avenue après la demi-finale de Ligue des Champions féminine pour venir soutenir les handballeurs et, visiblement, l'initiative a été appréciée. « Pour nous qui n'avons pas l'habitude d'avoir des ultras, ça a été super agréable » souriait Luka Karabatic, tandis que Thierry Omeyer pointait « la pression que le public a mis sur l'adversaire et sur les arbitres ». Pendant soixante minutes, avec leurs chants et leurs drapeaux, les supporters ont poussé Paris, ne les ont pas abandonné dans les moments compliqués et ont réchauffé l'ambiance souvent trop feutrée de la porte de Saint-Cloud. Certains tatillons pointeront les torses nus et les drapeaux, mais force est de constater que l'ambiance a fait l'unanimité et que tout Coubertin s'est joint aux chants dans les dix dernières minutes. « On n'a pas ce genre de choses d'habitude dans les gymnases mais on s'est pris au jeu, ça nous a vraiment poussé » témoignait encore Luc Abalo.
Cologne, un weekend si particulier
Avec Barcelone, le Vardar Skopje et le vainqueur de la confrontation entre Montpellier et Veszprem, Paris a-t-il plus de chances d'aller chercher ce Graal après lequel il court depuis quatre ans maintenant ? A-t-il appris à mieux maitriser ce moment si particulier, où très rarement la favori arrive à la victoire finale ? Il l'a appris à ses dépens la saison passée, après Barcelone ou Kiel les saisons précédentes, il n'y a pas de statut valable à la Lanxess Arena. « On ne peut pas parler de bon tirage, on voit ce soir que Szeged aurait pu nous battre alors que certains ne faisaient pas une montagne de cette équipe. Cologne, il suffit que tu sois un peu plus frais, un peu plus en forme un jour, ça se joue à rien » se souvient Abalo, qui y a connu des fortunes diverses avec l'Atletico Madrid la saison passée. Pour ceux qui pensaient que le PSG allait obtenir son billet de Thalys sans souffrir, le match d'hier a prouvé que, même dans les cordes, cette équipe savait réagir. Et, dans cet événement si particulier, ce genre de certitudes ne sera pas de trop.
Kevin Domas