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Trois clubs français à l'assaut de l'Europe
Au classement par équipe, la France avait fini loin devant le reste de la meute la saison passée en Champions League, avec un Paris finaliste, un Montpellier quart de finaliste et un Nantes arrêté en huitièmes. Réussir un tir groupé similaire, ou même mieux, semble dans les cordes des trois représentants.
Paris grimpe les marches qui montent jusqu'au saint Graal européen avec une régularité de métronome. Quart de finaliste il y a trois saisons, le club de la capitale s'est invité à Cologne il y a deux ans avant de frôler le succès en juin dernier. Cette fois sera-t-elle la bonne ? En tout cas, Noka Serdarusic a cette fois toutes les cartes en main pour y mener ses hommes. Une vraie préparation cet été dans les forêts de Slovénie, un banc plus utilisé que jamais, témoin l'utilisation de Sander Sagosen sur le poste d'arrière droit, tous les éléments sont là, il ne reste plus qu'à les mettre en musique. "Le match contre Ivry était un bon match de travail" disait le coach allemand mercredi après que ses troupes aient dominé Ivry en ouverture du championnat. Car pour Paris, c'est à Kiel que commencera le chemin vers Cologne et l'histoire a prouvé à quel point ces premiers rendez-vous en Allemagne pouvaient être piégeux. A Flensburg il y a deux ans, à la Sparkassen Arena la saison passée, le Paris version Noka s'est toujours incliné lors de son premier rendez-vous continental. Sauf que, plus les années passent, et moins Kiel semble dangereux. Avec un Andreas Wolff qui étale ses états d'âme dans la presse et surtout sans Domagoj Duvnjak, ces zèbres-là ne ruent plus des masses. Deux défaites déjà au compteur en Bundesliga, une victoire miraculeuse face à Magdeburg et une autre guère probante jeudi face à Leipzig, voilà pour les résultats. Seulement voilà, le THW a toujours su répondre présent dans les grands moments européens, alors méfiance.
Nantes dans la cour des grands
Si Paris a désormais l'habitude de jouer ces chocs tous les weekends, à Nantes, on se pince parfois encore un peu pour y croire. Rhein-Neckar Löwen, le Vardar Skopje à la Trocardière, Barcelone au Hall XXL, c'est encore le niveau au dessus par rapport à l'an passé. L'effectif aussi, pourrait-on dire, embelli par l'arrivée de Kiril Lazarov, vainqueur de la compétition en 2015 et recrue phare de l'été. "C'est une situation où tout le monde est gagnant. J'espère apporter une certaine expérience au club de Nantes, ce qui est essentiel pour aller loin en Champions League. Moi, de mon côté, je continue ma carrière dans un club ambitieux" pointe l'arrière droit macédonien, meilleur buteur du dernier championnat du monde. "A Barcelone, j'avais perdu un peu de motivation, c'est ce qui arrive quand on reste longtemps dans un club. Venir à Nantes m'a donné un coup de boost". Pour le H, l'objectif est fixé, sortir une nouvelle fois des poules. Sauf qu'au lieu de Besiktas et du Motor Zaporozhye, cette fois c'est face à Kristianstad, Zagreb ou Plock qu'il va falloir devoir batailler. "Quand tu défies ces clubs-là, tu ne fais pas le malin. Même dans les équipes sensées être les plus faibles, tu as le champion de Suède ou le vice-champion de Pologne" résumait cet après-midi Thierry Anti, qui mènera ses troupes au premier combat dimanche face à Szeged, quart de finaliste la saison passée. "C'est du très haut niveau, il y a un international à chaque poste, avec une expérience internationale énorme. Mais je pense qu'on est capable de mettre plus de rythme qu'eux pour faire la différence". La recette est toute trouvée, il ne reste plus qu'à l'appliquer.
Montpellier, favori dans les poules basses
Montpellier a beau apparaitre dans toutes les discussions sur la prochaine ligue fermée réservée aux grands d'Europe, pour l'instant, le club héraultais va devoir se débattre dans le deuxième tableau de la Champions League pour espérer, encore une fois, attraper la lumière en huitième de finale. Au vu de la poule dont ont hérité les hommes de Patrice Canayer, une non-qualification relèverait presque de la faute professionnelle. Le Besiktas, le Motor Zaporozhye ou le Sporting sont loin d'être impressionnants sur le papier, et Chekhov en a déjà pris treize jeudi en Ukraine face à Zaporozhye. Et quant au Metalurg, que le MHB recevra dès demain, il est en perpétuelle reconstruction. Filip Taleski (Rhein-Neckar Löwen), Nemanja Mladenovic (Constanta) et Nemanja Obradovic (Plock), trois des joueurs les plus en vue la saison passée, ont encore quitté le bateau cet été. Le Montpellier qui a largement dominé Chambéry mercredi ne devrait pas avoir de soucis à dominer les jeunes disciples de Lino Cervar. Si, bien sûr, les leçons des premiers matchs européens de la saison passée ont été retenues.
Les matchs de ce weekend : Montpellier HB - Metalurg Skopje, samedi 16.09 à 17h30 (en direct sur beIN Sports 3) THW Kiel - Paris Saint-Germain, dimanche 17.09 à 17h15 (en direct sur beIN Sports 2) HBC Nantes - MOL-Pick Szeged, dimanche 17.09 à 19h30 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas