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Quelques retouches pour la Superliga
La Superliga, le championnat polonais, connaît quelques changements pour la nouvelle saison qui s'ouvre dans trois semaines. Retour sur l'organisation d'une compétition assez originale.
Marko Tarabochia (photo) et le Wisla Plock parviendront-ils à prendre le dessus sur Kielce, six fois champion de Pologne d'affilée ? Ce sera la question centrale du championnat de Pologne, la PGNiG Superliga, qui s'ouvrira le 1er septembre prochain. Les deux équipes, qui croiseront le fer respectivement avec Nantes et Paris en phase de poules de la Ligue des champions, font figure de seuls prétendants au titre encore une fois cette année. Un titre qu'ils se disputeront au terme d'une saison plus longue que la précédente, toujours par une finale en play-offs.
Passage progressif de 14 à 18 équipes
Plus longue, car les représentants du handball polonais ont décidé d'élargir le nombre d'équipes évoluant en première division. Lors de la saison dernière, 14 clubs jouaient en Superliga. Après une saison sans descente, on passe à 16 clubs cette année, les deux promus étant le MKS Kalisz et Spojnia Gdynia. Leur baptême du feu sera par ailleurs rude, puisque Kalisz reçoit Kielce pour la première journée, tandis que Gdynia ira à Plock. Mais qu'ils se rassurent, leur maintien n'est pas en danger puisqu'il n'y aura aucune relégation cette année encore. La Superliga passera à 18 clubs la saison prochaine. Pour les gros clubs qualifiés en Coupe d'Europe, cela signifie un calendrier encore plus lourd, puisqu'au lieu des 26 matchs de saison régulière la saison dernière, ils en joueront 30 cette saison, et 34 la saison prochaine.
Plus de joueurs, plus de contrôle
Les clubs doivent également faire un effort au niveau de leur effectif. Chaque club doit disposer d'une équipe première d'au moins vingt joueurs, avec cinq devant être âgés de moins de 21 ans. Pour recruter, le club qui emploie le joueur convoité doit obligatoirement être consulté, et la ligue surveille également de plus près les comptes des clubs pour l'attribution de la licence. Et pas de passe-droit pour les meilleures équipes : le champion Kielce, qui s'est séparé de son partenaire Tauron cet été, est la dernière équipe à avoir obtenu sa licence pour jouer la Superliga 2017-2018 après avoir demandé un délai pour déposer son dossier. On reverra donc Michal Jurecki (photo) et ses partenaires défendre leur titre dans toutes les salles de Pologne cette saison.
Division en poules de couleur et tirs au but
Mais là où se distingue véritablement le championnat polonais, c'est dans son classement assez compliqué, maintenu cette saison. Si toutes les équipes s'affrontent deux fois en saison régulière - comme en France - elles sont classées dans deux poules différentes. Ainsi, Kielce figure dans la poule bleue, quand Plock ou Azoty Pulawy (troisième la saison dernière, le nouveau club de Pawel Podsiadlo et de Marko Panic, photo) sont dans la poule orange (les deux couleurs étant celles du sponsor du championnat, l'entreprise publique de gaz et de pétrole PGNiG). La répartition dans les poules se fait selon le classement de la saison dernière. Pour se qualifier en play-offs, il faut terminer dans les trois premiers de sa poule. L'obtention des deux derniers tickets des play-offs se fait lors de pré-play-offs, où les quatrièmes affrontent les cinquièmes de l'autre poule.
Pour compliquer un peu plus l'affaire, les dirigeants de la Superliga ont décidé de modifier le mode d'attribution des points. Il n'y avait déjà plus de matchs nuls en Superliga : une victoire rapportait deux points, une défaite après prolongations un point, et zéro pour une défaite à la fin du temps réglementaire. A partir de cette année, une victoire après le temps réglementaire rapportera trois points. Les prolongations sont supprimées, et en cas de match nul, les deux équipes vont en séance de tirs au but. Le vainqueur obtient deux points au classement, le perdant un point. Pour le battu, rien ne change, il ne prend aucun point. Reste la règle du point bonus, qui sera encore en vigueur cette saison : une équipe remporte un point bonus lorsqu'elle bat un adversaire qui figure dans sa poule. Une victoire peut parfois donc rapporter un total de quatre points.
La saison dernière, Kielce avait obtenu le maximum de points sur la saison régulière avec 64 points : 26 victoires en 26 matchs font 52 points, plus les 12 points bonus lors de victoires contre les équipes de sa poule. Cette saison, les hommes de Talant Dujshebaev peuvent viser un maximum de 104 points : 30 victoires à 3 points et 14 points bonus à prendre. Mais c'est surtout pour les équipes à la lutte pour les play-offs que ces changements auront de l'importance. Et au-delà de l'aspect sportif, il faudra bien savoir compter pour se qualifier pour la phase finale du championnat...
La répartition des équipes par groupe (et leur classement la saison dernière) :
Groupe bleu : Vive Kielce (1), MMTS Kwidzyn (4), Gornik Zabrze (5), Chrobry Glogow (7), Zaglebie Lublin (10), KPR Legionowo (11), Meble Wojcik Elblag (13), Spojnia Gdynia (promu).
Groupe orange : Wisla Plock (2), Azoty Pulawy (3), Wybrzeze Gdansk (6), Gwardia Opole (8), Pogon Szczecin (9), Piotrkowianin Piotrkow Tribunalski (12), Stal Mielec (14), MKS Kalisz (promu).
Mickaël Georgeault