CdF (M)
L'USAM, seize ans après
Après le tumulte des quarts de finale, quatre équipes se retrouvent dans le dernier carré. Parmi elles, Nîmes, qu'on n'avait pas connu à pareille fête depuis un moment.
Seize ans. Depuis 2002, l'USAM n'avait plus goûté aux joies d'un dernier carré de coupe. Cette absence sera réparée dès ce soir, puisque la Green Team recevra Montpellier, pour une place à l'AccordHotels Arena début mai. Si le chemin pour y arriver a été rocambolesque, témoin cette qualification pour le dernier carré après l'affaire des dix minutes à rejouer face à Nantes au tour précédent, "cela n'altère en rien la joie d'être là. Il ne faut quand même pas oublier qu'avant cette erreur, on fait la course en tête tout le match" tient à souligner le coach nîmois Franck Maurice. Un entraineur qui était de la partie quand l'USAM s'était qualifié pour la dernière fois en demi-finale de la coupe de France, avant de se faire éliminer par Chambéry. Mais qui n'a pas particulièrement insisté sur son expérience personnelle face à ses joueurs. "S'il y avait une aventure à retenir, ce serait celle avec Ivry en 1996. La coupe, c'est l'aventure d'une saison. Et on a l'impression qu'une bonne étoile veille sur nous, on a envie d'y croire encore un peu. Mais attention, en face, Montpellier a des étoiles sur le terrain et pas que dans la tête" sourit-il.
Un derby sous haute tension
Car si la motivation pour se qualifier pour la finale à Paris est énorme, le fait qu'en face, ce soit le voisin Montpellier qui se présente rajoute encore un peu d'adrénaline à l'affaire. Le tout dans un Parnasse rempli à ras bord, dont tous les tickets sont partis en deux jours. "On est à une heure de Bercy, et quand on voit que les trois autres équipes sont encore en lice dans leur coupe d'Europe, c'est dire la qualité du plateau. Il y a une motivation énorme, il va falloir traduire cette adrénaline sur le terrain" continue Maurice, qui a vu son équipe se retrouver mercredi en championnat du côté de Dunkerque. Et qui, si elle a pu pêcher face à des adversaires à sa portée, ne s'est que rarement trouée face à des gros depuis le début de la saison. D'ailleurs, l'entraineur montpelliérain Patrice Canayer le sait bien quand il parle de son adversaire comme une "excellente équipe compétitive". Pour le MHB, c'est les quinze jours où tout peut se gagner, mais aussi se perdre, avec la coupe de France, la Champions League et le championnat qui se croisent en deux semaines. Et cela pourrait bien être la chance ou jamais pour l'USAM de continuer à écrire l'histoire de sa saison.
Pour Paris, l'envie est grande de retourner en finale, après l'absence de la saison passée. Cela fait maintenant trois ans que le club de la capitale n'a plus soulevé la coupe de France, ce qui fait un poil désordre pour un club qui veut tout gagner. Face à Chambéry, l'occasion est belle de se qualifier. Sauf que les Chambériens jouent quasiment leur saison sur ce match. Au point d'avoir demandé le report de leur match de championnat mercredi face à Cesson, pour pouvoir se concentrer au mieux sur ce match qui pourrait embellir un bilan pour l'instant bien terne.
Le programme des demi-finales
Samedi 14.04 Nîmes - Montpellier à 18h30 (en direct sur la chaine l'Equipe)
Dimanche 15.04 Chambéry - Paris à 16h15 (en direct sur la chaine l'Equipe)
Kevin Domas