EHF Cup - 1/4 aller
Saint-Raphaël peut voir en grand
En quart de finale aller de la Coupe EHF, le SRVHB a fait le travail, dans le Var face à Granollers (Esp.). Les Varois l'ont emporté 37-23 et mettent ainsi une sérieuse option sur le Final four qui se déroulera à Magdeburg. Rien d'acquis pour autant, il faudra se méfier du match retour en Espagne, même si un grand pas a été fait.
Après un match nul compliqué face à Saran mercredi en championnat (27-27), Saint-Raphaël devait relever la tête en Coupe d’Europe pour ce match aller face aux Espagnols de Granollers, en forme après leur victoire historique contre Barcelone (28-29) suivie de celle contre Léon (31-23). Pour autant, il n’a pas fallu longtemps aux Varois pour prendre les devants dans la rencontre avec un Raphaël Caucheteux resté sur sa forme de mercredi (7-3, 10’). "On était très déçu du match nul de mercredi, on a fait un grand match que ce soit en attaque ou en défense" constatait l'ailier gauche. Pourtant, le SRVHB avait plus de mal à pousser ses ballons sur grand espace en raison d’un bon repli espagnol en première période. Rien d’inquiétant pour autant, le jeu en attaque placée était posé, permettait de trouver de bonnes solutions à 6 mètres. Des solutions certainement trop évidentes surtout qu’en face, les Espagnols n’y arrivaient pas.
La 0-6 bien en place des Raphaélois les empêchaient de jouer sur leur vitesse et de trouver des espaces. "On savait que dans la densité sur le plan défensif on pouvait leur poser beaucoup de problèmes et on s'était dit que, quoi qu'il arrivait, on allait jouer les ballons pour les faire courir. Après ils ont perdu le fil du match, même s'ils ont pris des risques" analysait Joël Da Silva. Un manque d’efficacité qui a obligé Antonio Rama à poser son deuxième temps mort après 17 minutes de jeu seulement (11-5, 17’). Et quand bien même ils arrivaient à déclencher, ils tombaient sur un Popé' en grande forme qui faisait les arrêts. Pas de quoi réellement inquiéter les Français, qui faisaient doucement leur écart dans une opposition qu'ils dominait aisément. Tellement que Xavier Barachet donnait huit longueurs d’avance aux siens (16-8, 27’) avant de rentrer au vestiaire (17-10, MT).
Défense retrouvée, Sarmiento sur un nuage
En deuxième période, il n’a pas fallu longtemps aux Locaux pour enfoncer le clou. Bien servi, Alexander Lynggaard donnait onze longueurs d’avance après seulement 9 minutes de jeu (24-13’ 11’). Même sanctionnés, ils pouvaient compter sur Alexandre Demaille pour faire le travail sur le pénaltys. Il suppléait ainsi le portier roumain qui continuait de faire des miracles. Dans l'autre moitié de terrain, "Dani" Sarmiento se régalait, mettant ses coéquipiers sur orbite. Le SRVHB pouvait donc continuer son chemin, tranquillement, alors que les Espagnols pénaient à trouver des espaces dans une défense dense. Un tout autre visage montré à son public, pourtant très négatif après le match nul contre Saran. Prise en strict de Sarmiento, jeu à 7 mais rien n’y faisait. Saint-Raphaël était au-dessus et ce n’était pas contestable. Le portier roumain pouvait aussi se régaler à marquer dans le but vide, comme ses coéquipiers (37-23, FM). Saint-Raph' pourra donc voyager serein en Espagne ? "On a déjà répondu à ça, contre Dubrava on avait gagné de onze buts ici et de dix là-bas. Les joueurs sont au repos jusqu'à mardi matin, on va avoir une semaine pleine. Aurélien va sûrement reprendre avec nous, il faut aussi qu'on pense au ranking et que derrière on a un match important à jouer face à Dunkerque" relatait le coach varois. Si Saint-Raphaël a déjà un bon pied en Allemagne, l'équipe sait à quel point il est difficile de se hisser au plus haut niveau européen et, en cas de voyage outre Rhin pour un éventuel final four, il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs que l'an passé. "On a cette expérience d'équipe, ce soir le public était important, cette énergie positive fait que l'équipe avance. On a senti qu'on dominait l'équipe en face de nous, on n'a pas voulu les lâcher et c'est ce qu'on a fait" concluait Joël Da Silva. Un voyage de l'autre côté des Pyrénées qui devrait quand même bien se passer pour le SRVHB, déterminé pour faire oublier l'échec du Final Four de l'an passé.
De Saint-Raphaël, Maxime Cohen