EHF Cup (M)
Entrée en lice parfaite pour Saint-Raphaël
Se déplacer chez le deuxième du championnat allemand et dernier finaliste de la compétition, ça peut faire quelque chose. Mais Saint-Raphaël n'a jamais vraiment tremblé face à Berlin, dans un match délocalisé à Potsdam. Les Raphaëlois, dans un match qui démarre sur un rythme faible qui rappelle qu'on sort tout juste de la trêve, prennent deux buts d'avance sur une réalisation d'Alexander Lynggaard (2-4, 7'), puis passent une double-infériorité sans encaisser de but, grâce à un Mihai Popescu des bons soirs. L'écart monte ensuite doucement, mais sûrement pour les Varois qui imposent leur rythme. Daniel Sarmiento fait ce qu'il veut, Raphaël Caucheteux obtient beaucoup de sept mètres qu'il transforme à chaque fois (5/5 en première période). Très bien servi, Artsem Karalek donne cinq buts d'avance à Saint-Raphaël avant que Caucheteux ne conclue, sur 7 mètres, un 3-0 pour les siens (5-11, 26'). Comme rien ne va côté berlinois, Velimir Petkovic pose rapidement son deuxième temps-mort (28'), et ses grands gestes informent sur sa colère et son désemparement. L'écart n'est néanmoins pas réduit à la pause, un sept mètres de Caucheteux permettant au club français de mener de six buts à la pause (7-13, 30').
Berlin à côté de la plaque
Saint-Raphaël joue bien en première période : la défense 5-1 est efficace et Mihai Popescu réalise plusieurs arrêts, en attaque le jeu mis en place fonctionne à merveille. Mais l'analyse serait incomplète si on ne mentionnait pas le non-match de Berlin. Les Renards montrent beaucoup de relâchement en défense, endormis par le jeu de Sarmiento ou simplement en retard, les exemples les plus flagrants étant les anciens Parisiens Marko Kopljar et Jakov Gojun. En attaque, le nombre de ballons perdus est beaucoup trop important pour le haut niveau. Berlin donne l'impression de se chercher, et cette impression reste sur nos rétines en deuxième période. Velimir Petkovic prend vite son troisième temps-mort, mais peu après, Saint-Raphaël couronne sa domination en prenant dix buts d'avance (10-20, 42').
On peut regretter que Saint-Raphaël ait baissé le pied en fin de rencontre. Les Varois ne marquent presque aucun but pendant dix minutes, alors que Berlin retrouve un peu de poil de la bête. Heureusement pour le SRVHB, Mihai Popescu continue d'enchaîner les arrêts et permet aux siens de garder un avantage confortable, qui fond tout de même de cinq longueurs en dix minutes (17-22, 55'). Geoffroy Krantz débloque finalement à nouveau la machine (17-23, 56') et les Raphaëlois remportent un succès de prestige hautement mérité (21-26). Difficile de rêver d'une entame de phase de poules plus parfaite pour les hommes de Joël Da Silva.
Mickaël Georgeault