EHF Cup (M)
Saint-Raphaël, si près et si loin...
Pour sa première finale européenne, Saint-Raphaël n'a pas démérité mais n'a pas réussi à battre Berlin (25-28). Si la déception est bien présente, l'adversaire était ce soir bien trop fort.
Le public de la GETEC Arena, tout acquis à la cause des Raphaëlois, y a cru dix minutes. Cru à la défaite de Berlin, l'ennemi honni, conspué comme rarement à son entrée sur le terrain et secoué dans les premiers instants de la partie par la défense raphaëloise. Mais au bout de dix minutes, il a bien fallu se rendre à l'évidence. Saint-Raphaël allait passer un après-midi compliqué, à buter sur la défense des renards et sur son portier infernal, Silvio Heinevetter. Deux fois, les Raphaëlois ont pris un éclat, une fois par mi-temps. Deux fois, ils se sont retrouvés à cinq buts, avant de revenir, mais jamais assez pour faire la jonction. Même à deux minutes de la fin, quand ils ont recollé à un petit but, il a manqué un arrêt. Ou un peu de lucidité. Ou de force pour envoyer le ballon dans les filets berlinois. "Berlin a beaucoup mieux maitrisé les moments chauds que nous, avec plus de sang froid. On revient à un but, mais on aurait pu le faire bien avant. Sauf qu'Heinevetter les a tenus dans le match, à chaque fois qu'on avait un moment fort" constatait, un peu désappointé, Joël Da Silva, le coach varois.
Déçus, mais pas frustrés
Le duel des gardiens n'est qu'un des petits détails qui ont fait la différence entre les deux équipes. Si près, mais pourtant si loin... Sur le jeu placé, Berlin a parfaitement verrouillé l'attaque de Saint-Raphaël, un peu à la dérive dans le sillage d'Adrien Dipanda, inefficace de loin (1/7). De l'autre côté du terrain, Mathias Zachrisson et Paul Drux, eux, ont marqué les buts qu'il fallait au bon moment. Faisant dire à l'arrière droit que lui et ses coéquipiers "auraient pu faire le hold-up, même si on se fout de comment on gagne. Mais il faut reconnaitre qu'ils nous ont dominés pendant 45 minutes et que leur victoire est logique." Frustrés non, mais forts déçus sont apparus les Raphaëlois après la partie. Car une finale européenne reste quand même un moment rare et que rien ne dit qu'une nouvelle occasion se présentera de si tôt. D'autant plus que l'effectif va être remodelé cet été, avec le départ de trois historiques, porteurs du projet depuis sa conception ou presque. "Il faut rendre hommage à ces joueurs qui ont porté le club de la deuxième division en finale de coupe d'Europe" soufflait Raphaël Caucheteux, à propos de Krantz, Abily et Hmam, pour qui il ne reste plus que deux matchs avant la fin de leur carrière. Leur sortie européenne aura été belle. Mais sans doute pas autant qu'ils ne l'auraient espéré.
Les statistiques :
SAINT-RAPHAËL VAR HANDBALL - FÜCHSE BERLIN 25-28 (13-14) Arbitres : Per Olesen, Claus Gramm Pedersen (DEN)
Saint Raphaël Var Handball : Popescu (11 arrêts/30 tirs dont 0/2 pén), Demaille (6/15 dont 1/2 pén), Krantz (1/1), Barachet (3/5), Abily (0/3), Sarmiento (4/6 dont 3/3 pén), Lynggaard (1/1), Jurka (0/2), Caucheteux (8/12 dont 4/5 pén), Vigneron (3/4), Trottet (0/0), Krakowski (0/0), Dipanda (1/7), Karalek (4/6), Hmam (0/0)
Füchse Berlin : Heinevetter (22/47 dont 1/8 pén), Stohl (0/0), Wiede (3/7), Elisson (1/3), Milde (0/0), Vukovic (1/1), Struck (2/3), Mandalinic (0/0), Gojun (0/1), Linberg (6/12 dont 3/4), Zachrisson (9/10), Schmidt (1/2), Reißky (0/0), Koch (0/0), Drux (5/7)
A Magdeburg, Kevin Domas