Malgré le faux rythme imposé par les Roumaines en première période, les Russes, accrochées, sont parvenues à reprendre le dessus et se qualifier pour la finale. Réponse pour son adversaire après l'autre demi-finale entre la France et les Pays-Bas (28-22).
Un début de rencontre totalement inattendu. La Roumanie sans son atout phare, Cristina Neagu (rupture des ligaments croisés), est parvenue à tenir tête à la Russie que l'on voit si intouchable depuis le début de l'Euro. Même si les Roumaines avouaient la veille, en conférence de presse, vouloir se battre pour celle "qui a donné sa vie à la sélection", la mission paraissait tout de même difficile. Restées tout de même très lucide dans le premier quart d'heure, elles menaient tout de même les débats, installant un faux rythme dans la rencontre mais surtout en mettant en échec la défense russe. Ana Seydokina était transparente dans le but (2/11) et tranquillement, les filles d'Ambros Martin avaient deux, puis trois buts d'avance (6-9, 17'). Mais comme souvent côté russe, c'est le génie d'Anna Vyakhireva qui a fait la différence. Huit buts en première période, des pénaltys arrachés qu'elle transformait elle-même, elle était toute seule face à la Roumanie. Grâce à elle, les Russes étaient devant à la pause (16-15, MT).
Puissant retour de vestiaire
Restées sur une bonne dynamique, les filles de Trefilov enchaînaient, revenues du vestiaire nettement plus efficaces en défense (elles n'encaissent qu'un but lors des huit premières minutes, 19-16). Ajoutez au génie de Vyakhireva, qui se donnait le luxe de dribbler toute la défense avant de claquer une roucoulette inversée pour donner huit buts d'avance aux siennes (27-19, 52'), le talent de Daria Dmitrieva sur la base arrière et le résultat donne quelque chose de très solide. Seydokina, revenue dans le but touchait enfin les ballons escomptés, tranquillement les Russes se dirigeaient vers la finale de dimanche. Crina Pintea, toujours en mode bulldozer, ne pouvait pas régler tous les problèmes roumains, bien que la volonté soit là. C'était écrit, la Russie ne devait pas perdre contre cette équipe de Roumanie pourtant soutenue par une petite centaine de supporteurs en tribunes. Le premier favori a donc son billet en poche après une victoire solide, reste à attendre le second... (28-22).