Eurotournoi - J3
Montpellier rejoint Paris en finale
Le seul club français en lice ce samedi à l'Eurotournoi s'est imposé : Montpellier a dominé Veszprém et s'est hissé en finale, où il retrouvera Paris.
C'était l'affiche du jour au Rhénus de Strasbourg : Montpellier, champion d'Europe en titre, face à Veszprém, taulier au niveau européen, et son effectif de stars. Le suspense a tourné court, à l'avantage des Héraultais. Une attaque placée, puis trois contres bien finis par Jonas Truchanovicius et Fredric Pettersson ont lancé le MHB sur un boulevard (4-0, 3'). Le temp-mort posé par Ljubomir Vranjes dès la 5e minute n'a pas de suite stoppé l'hémorragie pour une équipe de Veszprém dépassée par son adversaire (8-1, 8'). "On a fait un début de match quasiment parfait, félicitait Melvyn Richardson (photo). On a mis beaucoup d'activité en défense, ils ont perdu beaucoup de ballons. On a su les faire courir et mettre les montées de balle. C'est notre jeu. On n'est peut-être pas aussi costauds qu'eux, mais on joue vite, on fait vivre la balle, et c'est ce qu'il faut faire." Avec pas moins de dix arrêts de Vincent Gérard dans les trente premières minutes et une domination dans tous les secteurs, Montpellier repart aux vestiaires avec six buts d'avance (15-9, 30'). En concernant tous les joueurs (y compris Mathieu Grébille, pas inintéressant à l'aile gauche), Patrice Canayer ne met pas non plus la qualification pour la finale en péril, puisque ses joueurs gardent le dessus sur les Hongrois en deuxième période (24-17, 47'). Veszprém réduit finalement l'écart, mais pas suffisamment et s'incline très logiquement (30-26). "On s'est fait quelques frayeurs en fin de première et en fin de deuxième mi-temps, mais on a su rester concentrés, faire les choix qu'il fallait, et on est très contents", résumait Melvyn Richardson.
Paris en finale grâce à Brest
Les Montpelliérains retrouveront Paris en finale, comme une redite du duel qui a tenu en haleine la Starligue l'année dernière. Le PSG, tenu en échec par le Vardar vendredi et dispensé de match ce samedi, avait quasiment assuré sa place en finale ; seule une victoire de plus de six buts du Vardar contre Meshkov Brest pouvait lui retirer sa place. Sauf que le Vardar, privé de Stojanche Stoilov blessé à la main droite la veille contre Paris, n'a presque pas existé face au club biélorusse, qui a dominé la partie de bout en bout. Si le premier écart a été fait après seize minutes de jeu (4-7), c'est avant la pause que Brest a pris son envol (8-13, 30') avant d'assommer son adversaire à la reprise (10-20, 40'). Le match est joué, et le rythme baisse en fin de rencontre. Brest s'impose sans trop trembler, de dix buts (22-32). "Je ne voudrais pas surestimer ce résultat, car nous avons perdu notre premier match ici et le Vardar a eu hier un match difficile. Ils étaient à plat aujourd'hui, expliquait Pavel Horak (photo), l'arrière tchèque du Meshkov, pour tempérer l'enthousiasme qui pourrait naître après une victoire si éclatante. Mais c'est vrai que nous n'avons pas mal joué, nous sommes restés bien en place défensivement et récupéré de bons ballons que nous avons pu transformer, et ça nous a mené vers la victoire."
Ce dimanche donc, à Strasbourg, trois matchs viendront clôturer cette belle édition de l'Eurotournoi. Nantes ouvrira la journée par un match contre le Vardar (13h), entre derniers de poule. Brest retrouvera Veszprém ensuite (15h), avant le duel franco-français entre Montpellier et Paris (17h). "Paris est aussi une équipe avec de gros gabarits, donc à nous de jouer notre jeu, terminait Melvyn Richardson. On va essayer de les titiller un peu, on a vu qu'ils ont eu du mal contre le Vardar." Le tournoi a beau être amical, la finale promet un bel affrontement.
Mickaël Georgeault