LdC (M) - 1/8
Montpellier et Nantes de retour dans la cour des grands
Après une phase de poule impressionnante, Nantes et Montpellier abordent les huitièmes de finale avec appétit.
Pour Montpellier, l'histoire se répète. La faute à une présence dans les poules basses de Champions League, qui force le MHB à devoir affronter un des mastodontes européens dès les huitièmes de finale. L'an passé, c'était Kielce, cette saison, ce sera Barcelone, et son escouade de joueurs passés par la Starligue. Ils sont huit à évoluer sous le maillot Blaugrana cette saison à avoir foulé par le passé les parquets hexagonaux, ce qui donne une connotation toute particulière à cette double confrontation. Une "autre" connotation serait-on même tentés de dire, tant Barcelone se dresse comme un monument du handball européen, le club aux neuf victoires dans la plus grande des compétitions continentales. Mais un colosse qui, cette saison, a parfois les pieds d'argile. Au point que Montpellier espère bien le faire chuter. "Ce Barcelone, c'est un peu le Kielce de la saison passée. Ils sont capables de produire de très bons matchs mais aussi d'avoir beaucoup plus de difficultés, on les a vus face à Nantes, par exemple, où ils ont été sérieusement secoués" avançait Valentin Porte en début de semaine. Cette saison, c'est celle du renouvellement pour les Catalans, comme le souligne Patrice Canayer, le manager montpelliérain. "Leur stratégie a changé ces dernières années, ils sont moins sur le formation et vont chercher des jeunes joueurs un peu partout. Ils ne sont pas pressés dans le temps, ils savent que leur stratégie va payer dans le temps" souligne celui qui a vu Jure Dolenec s'envoler pour le Palau Blaugrana l'été dernier, avant que Ludovic Fabregas ne le rejoigne en juin. Pour rejoindre Yanis Lenne, Dika Mem, Tiomthey N'Guessan et Cédric Sorhaindo et porter à cinq le nombre de joueurs à porter la tunique blaugrana la saison prochaine.
"Démystifier la légende"
Ce Barcelone-là semble forcément plus prenable que son alter-ego d'il y a trois ans. Encore en Liga Asobal il y a dix jours, il a été secoué à Valladolid, ne devant son salut qu'à un dernier but magique d'Aron Palmarsson. "Je ne suis pas naïf, ils n’auront pas le même costume que pendant les matchs de poule. Est-ce qu’il faut craindre Barcelone ? Oui, mais nous avons les atouts pour avoir l’envie, les battre et les éliminer" tempère néanmoins Patrice Canayer, bien conscient qu'il faudra "démystifier la légende" pour créer l'exploit. Ce que ses joueurs ont réussi, en tout cas, c'est de ne pas se laisser manger le cerveau par une telle affiche européenne. A Saran, mercredi, tout n'a pas été parfait, mais la victoire a été au rendez-vous, permettant aux Héraultais de consolider leur première place en championnat. "On ne fait pas de choix et on essaye de bien tout séparer. Barcelone, on a commencé à en parler que jeudi, tout comme le match retour, on n'en parlera qu'après Aix la semaine prochaine. Il ne faut surtout pas se tromper de match et de compétition. Mais je crois que nous avons suffisamment d'expérience pour ne pas nous tromper de combat" explique encore Valentin Porte. On peut faire confiance à l'arrière droit et à ses partenaires pour avoir parfaitement identifié celui de dimanche. Du genre qui peut vous faire rester dans la cour des grands européens.
Pour le H, attention au piège
Pour Nantes, le nom est moins ronflant, sans doute un peu moins dangereux mais il mérite quand même toute la considération. Car le Meshkov Brest est désormais un habitué des huitièmes de finale de Champions League, puisque le club biélorusse y participe pour la troisième fois consécutive. Les saisons précédentes, il avait été bouté hors de la compétition de justesse par Kielce et Flensburg, pour une poignée de buts. C'est dire que la qualification en quarts de finale, pour le HBC Nantes, est loin d'être acquise. Les hommes de Thierry Anti ont du prendre des chemins détournés et subir un périple de près de 24 heures pour rejoindre Brest, après leur match nul arraché à Aix, après avoir eu la partie bien en main. L'an passé, Nantes avait dû s'incliner face à Paris à ce stade de la compétition, et beaucoup dans l'effectif du H ne cachaient pas leur satisfaction d'avoir évité cette fois Montpellier. Il va falloir prouver pourquoi.
Le programme du weekend
Samedi 23.03 Meshkov Brest - Nantes à 17h30 (en direct sur beIN Sports 1)
Dimanche 24.03 Montpellier HB - FC Barcelone à 17h00 (en direct sur beIN Sports 2)
Kevin Domas