LdC (M)
Duel au sommet, duel de surprises
Alors que Montpellier a été chercher le match nul à Flensburg, Paris et Nantes abordent également leur quart de finale aller de Champions League avec de réelles ambitions.
Plus d'un mois s'est écoulé depuis que le Paris Saint-Germain a vu ses weekends occupés par les joutes européennes. Mais, pour s'y remettre, et en guise de dernier obstacle avant le Final Four, les Parisiens ont le droit à un vrai gros morceau. L'an passé, les quarts de finale leur avaient réservé les Hongrois de Szeged comme adversaire. Cette fois, c'est une équipe d'un tout autre calibre qui leur sera opposée, les Polonais de Kielce. "Le sommet de la saison" disait Nikola Karabatic après le match de championnat à Cesson mercredi. Et il y a effectivement un peu de ça dans l'air. Car les Polonais, titrés en 2016, reviennent de nulle part, et semblent clairement sur la pente ascendante. Malgré les blessures et les méformes, les hommes de Talant Dujshebaev sont, une nouvelle fois, dans les huit meilleures équipes d'Europe. S'ils ont bien sûr bénéficié du retrait de Rhein-Neckar Löwen au tour précédent, il ne faudrait pas que cette péripétie occulte la qualité de la formation jaune. Paris est-il favori de cette compétition ? "Cela ne veut plus dire grand-chose à ce stade. Et ce n'est pas parce que Kielce n'a pas fini dans les premiers de son groupe qu'elle n'est pas dangereuse. De toute façon, toutes les équipes se valent quand on arrive à ce niveau" dit Luka Karabatic, le pivot parisien. Cela tombe bien, le retour de son frère, remis de sa blessure à la cheville, pourrait avoir un rôle décisif dans la qualification des joueurs de la capitale. Mais avant cela, il faudra d'abord bien négocier le voyage en Pologne, dans une salle parmi les plus hostiles du continent. Paris s'y était imposé à la fin 2017. "Mais on remet les compteurs à zéro, il faut oublier ce qu'on a pu faire pendant la phase de groupe" conclut le cadet des Karabatic.
"Ne pas hypothéquer nos chances"
Si, entre Paris et Kielce, c'est un duel au sommet qui se profile, selon Thierry Anti, le caoch de Nantes, celui entre ses hommes et les Danois de Skjern est avant tout celui "des invités surprises". Personne, en septembre dernier, n'aurait parié un kopek sur la présence de Skjern à ce stade de la compétition. Et seuls les plus optimistes des Nantais auraient mis le H à portée du dernier carré. "On se rend compte que toutes les équipes ont un bel effectif et que, même si tu fais une bonne phase de poules, le chemin n'est pas tracé jusqu'à Cologne. On a été la surprise de la première phase, Montpellier et Skjern ont sans doute été ceux de la deuxième" constate Anti. Désormais, l'effet surprise ne jouera plus. Nantes est connu et reconnu de ses concurrents, et son adversaire ne pourra pas le surprendre comme il a surpris Veszprem au tour précédent. On l'a appris, Skjern s'appuie sur une ossature des plus cohérentes, avec un Bjarte Myrhol omniprésent au poste de pivot, un Anders Eggert impressionnant à la finition et Markus Olsson, le futur Toulousain, comme artilleur numéro un sur la base arrière. Le tout pour en faire la meilleure équipe danoise du moment. Et un danger pour le H ? "Mon rêve serait qu'à la fin du match aller, ils aient été si mauvais et nous si bons qu'on soit déjà qualifié. Mais ça n'arrivera pas, pas à ce stade de la compétition" espère Anti. "Il ne faudra surtout pas hypothéquer nos chances pour le match retour, et réussir les deux manches. Car on ne sait jamais, dans ces double-confrontations, on peut tout perdre en cinq minutes." Nantes a toutes les cartes en main pour rejoindre Cologne. Il ne reste plus qu'à les abattre.
Le programme du weekend :
Samedi 20.04 Kielce - Paris Saint-Germain à 18h30 (en direct sur beIN Sports 1)
Dimanche 21.04 Nantes - Skjern à 19h00 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas