LdC (M)
Le H ne pourra pas gèrer
Avec ses six buts d'avance, Nantes peut voir venir à Skjern lors du match retour. Mais il ne sera pas possible de gérer ce résultat.
Les Nantais étaient partagés entre satisfaction et petits regrets hier soir dans les couloirs de la Trocardière. Normal, pour un collectif qui comptait dix buts d'avance à un quart d'heure du match aller face à Skjern et qui avait vu son pécule à six au coup de sifflet final. "Mais parfois, il vaut mieux mener de dix et finir à six que de mener de six et finir à zéro" relativisait l’entraîneur Thierry Anti. Et même ses joueurs n'y voyaient finalement pas qu'un inconvénient au final. Car avec dix buts d'avance, la tentation aurait pu être forte de se reposer sur ses lauriers tandis que là, il faudra jouer le coup à fond. "Il ne faut pas oublier qu'ils ont battu Veszprem de sept, donc il faudra faire gaffe" prévenait Arnaud Siffert. La clé sera surtout d'arriver à contenir défensivement une équipe qui, elle l'a prouvé hier, récite son handball dès qu'elle n'est pas agressée. Kasper Søndergaard et Markus Olsson l'ont prouvé hier, que ce soit en début de match ou dans le dernier quart d'heure.
L'expérience de certains sera prépondérante
Au Danemark, dans une semaine, il faudra aussi faire preuve de maitrise dans les moments compliqués, ce qu'on peut communément appeler l'expérience, celle qui "permet de gagner quelques secondes ou d'obtenir un pénalty" pour citer Anti. Avec des joueurs comme Kiril Lazarov, Dominik Klein ou Eduardo Gurbindo, tous les trois des habitués du Final Four de Cologne, on sait que le H a du vécu en stock. Il s'agira que ces éléments transmettent leur sérénité au reste de leur coéquipier. Pas forcément pour faire le match parfait mais au moins suffisamment bon pour aller chercher le ticket rêvé. "On ne peut pas faire de match parfait à ce niveau de compétition, c'est normal qu'on fasse des erreurs. De toute façon, on aurait tenu le même discours à +10. Il va falloir aller là bas pour l'emporter, car six buts, ce n'est pas assez" concluait David Balaguer, mettant des mots sur le sentiment général. Nantes n'a pas calculé depuis le début de son épopée européenne. Ce serait bien trop stupide de commencer à le faire maintenant.
A Nantes, Kevin Domas