LdC (M)

Nantes et Montpellier pour continuer à écrire leur histoire

30/03/2018 , par Dalibor

Nantes et Montpellier seront en lice ce weekend pour leur huitième de finale retour de Champions League. Et ont l'occasion d'entrer, chacun à leur façon, dans l'histoire du handball français.

En l'emportant de huit buts la semaine passée en Biélorussie face au Meshkov Brest (29-21), le HBC Nantes s'est donné les moyens de continuer à écrire son histoire européenne. Que ce soit les joueurs ou les coachs, ils ne le disent pas ouvertement, mais faire mieux que le huitième de finale de la saison dernière, perdu face au Paris Saint-Germain, était clairement un objectif. Et ils sont désormais à soixante minutes de le remplir. "Y arriver serait quelque chose d'incroyable, d'autant plus qu'on ferait mieux que la saison passée tout en étant passé par les poules hautes. C'est significatif, on a grimpé d'un niveau, on est plus respectés et reconnus sur la scène européenne" analyse l'entraineur nantais Thierry Anti. D'ailleurs, comme pour confirmer ses dires, il suffit de regarder l'identité de ceux qui sont tombés en Loire-Atlantique cette saison : le Vardar Skopje, Barcelone ou Szeged, seuls les Allemands de Rhein-Neckar Löwen n'en sont pas repartis la queue entre les pattes.

Jouer pour gagner, pas pour gérer

Alors de quoi le H peut-il avoir à se méfier ? De lui-même, principalement. "Va-t-on reproduire le même match qu'à l'aller ? Je l'espère. Mais il faut éviter d'y repenser. C'était une copie excellente, maintenant un autre devoir nous attend avec un autre sujet. Il faudra encore utiliser nos connaissances et notre motivation pour avoir une bonne note" sourit Anti, dont le capitaine Rock Feliho ne cesse de répéter qu'en coupe d'Europe, "tout peut arriver. On a une belle avance, mais on sait que ce n'est pas fait, on prend beaucoup de précautions." La clé pour ne pas se faire surprendre ? Jouer comme si le match aller n'avait pas existé, aussi simplement que ça. Histoire d'atteindre le premier quart de finale de Champions League de l'histoire du club, pour sa deuxième saison seulement dans la compétition. Et se donner le droit d'affronter Skjern ou Veszprem en quarts. D'ailleurs, les Nantais auront-ils un oeil sur leur adversaire potentiel au tour suivant ? "Ca sera plutôt Barcelone-Montpellier pour moi" tranche Thierry Anti. Il sera bien temps de se poser la question la semaine prochaine.

Montpellier à l'épreuve du Palau Blaugrana

Pour Montpellier, c'est une autre sorte d'histoire qu'il reste à écrire. Jamais, une équipe française n'a été l'emporter du côté du Palau Blaugrana de Barcelone. La plupart qui s'y sont rendus sont même revenus dans l'hexagone avec des valises bien remplies. Paris en a pris dix, Chambéry quinze et Montpellier dix et seize lors de ses deux dernières visites en Catalogne. Si les chiffres n'incitent à l'optimisme, il faut quand même se souvenir qu'au coup d'envoi, ce sont bien les Héraultais qui seront qualifiés, grâce à leur victoire de trois buts à l'aller (28-25). "De notre capacité à gérer nos temps faibles dépendra notre succès. Le match aller nous donne des certitudes, tout comme nos confrontations avec Kielce et Veszprem la saison passée. On a un savoir-faire et des qualités" positive Patrice Canayer, dont les hommes restent sur une défaite en championnat face à Aix mercredi (22-23). D'ailleurs, pour le technicien montpelliérain, Barcelone reste le favori de la confrontation : "Avec tout le respect et l’amour que j’ai pour le MHB, je reste tout à fait lucide. C’est un très très grand club. La preuve, ils viennent chercher nos meilleurs joueurs, ce n’est pas l’inverse qu’il se passe."

Barcelone croit en ses chances

Si le Barca vient chercher les meilleurs Français, ce n'est pas forcément pour la qualité de son championnat, mais bien pour jouer dans le mythique Palau Blaugrana. Vide ou presque quand Cuenca ou Valladolid lui rend visite, il fait le plein et devient le palais des miracles quand arrivent les grandes soirées européennes. "Nous attendons un Palau des grands soirs, celui qui nous aide dans les moments difficiles" disait le coach barcelonnais Xavi Pascual. Qui se souvient que l'an dernier, son équipe avait remonté deux buts de débours sur Kiel et même un retard de sept buts sur Rhein-Neckar Löwen en 2014, dans une double confrontation passée dans la légende de la Champions League. " Cette salle n’est pas hostile mais c’est son environnement qui la rend comme ça, on passe par le Nou Camp pour y accéder. C’est ce qu’elle représente qui est impressionnant" en dit Patrice Canayer. Bougnol est un temple du handball européen, le Palau en est un autre. S'y qualifier, pour Montpellier, serait une énième confirmation de son appartenance à la caste des grands d'Europe.