LdC (M)
Paris favori, mais pas trop
Pour la première fois de l'histoire, deux clubs français s'affronteront en demi-finale de Champions League demain après-midi. Si Paris partira favori, Nantes ne se résout pas à un seul rôle d'outsider.
"Je suis venu plusieurs fois en spectateur, mais cette fois j'ai les places vertes, les meilleures !" sourit, narquois, Thierry Anti, en pointant la zone verte représentant le terrain sur son accréditation. Nantes a battu tous les records, atteignant le Final Four de la Champions League pour sa deuxième saison à jouer la compétition, mais cela ne change rien à la bonhomie de son coach. D'ailleurs, "ne rien changer" est une expression qui revient assez régulièrement dans la bouche des joueurs du H en ce début de weekend européen. Ils sont arrivés là en restant fidèles à eux-mêmes, et ils ne comptent pas modifier une recette qui fonctionne parfaitement. Et si, en plus, ils peuvent évacuer un peu de pression en la mettant sur les épaules des joueurs du Paris Saint-Germain, ils ne vont pas se priver pour le faire. "On est clairement les underdogs, comme on dit en anglais. Mais c'est un statut qui nous a pas trop mal réussi depuis le début de la saison. Il y a une vraie fierté à faire partie des quatre meilleures équipes européennes de la saison" explique Olivier Nyokas, l'arrière gauche qui a fait son retour pile au bon moment, lors du quart de finale retour à Skjern. Outsiders, les Nantais ? Au vu des forces en présence, peut-être, mais si on demande à leurs adversaires parisiens, ils rejetteront le fardeau aussi rapidement qu'on leur donne. "Quand on voit ce qui arrive aux favoris ici, ce n'est pas une étiquette dont on peut vouloir. Et on est pleinement conscient que Nantes, sur un match, est capable de nous poser des soucis" avance Daniel Narcisse, qui disputera là les dernières phases finales de sa carrière.
Cinquième round du duel entre les deux équipes
Mais son cas personnel, le Réunionnais ne veut pas le mettre en avant. "Quand tu joues un Final Four, il y a tellement de paramètres compliqués à maitriser que j'essaye de ne pas gaspiller d'énergie à ce genre de choses. Le plus important, ce ne sont pas les objectifs individuels" continue celui qui, à 38 ans, aimerait bien ajouter une troisième ligue des champions à son palmarès. Sauf que, pour cela, il va falloir passer par dessus un obstacle jaune et violet qui a fait trébucher plus d'un cador depuis le début de la saison. Et quand on a eu la peau du Vardar Skopje ou de Barcelone, on a forcément envie de plus. Et Paris, pour Nantes, ne semble pas un adversaire insurmontable. "Mais il faudra faire un très, très bon match. La Champions League, c'est l'objectif numéro un de Paris, qu'ils ont loupé pour quelques secondes l'an dernier. Après, maintenant qu'on est là, on ne va pas faire que regarder le trophée, on va tout faire pour le gagner" prévient encore Anti. Ce sera la cinquième fois que les deux équipes vont se rencontrer cette saison, pour deux victoires parisiennes, un nul et une victoire du H. Autant dire que des surprises, sur le terrain, il ne risque pas d'y en avoir des masses. A part si, comme souvent à Cologne, l'outsider renverse le favori.
HBC Nantes - Paris Saint-Germain, samedi 26.05 à 15h15 (en direct sur beIN Sports 2)A Cologne, Kevin Domas