LdC (M)
Paris toujours invaincu, mais de peu
Paris s'est imposé d'une courte tête face à Nantes cet après-midi en Champions League (35-34). Les Parisiens restent en tête du groupe B, mais la différence n'a pas tenu à grand-chose.
"C'était pas mal, pour un match qu'on n'avait pas ciblé, non?" Thierry Anti, le coach du HBC Nantes pouvait avoir le sourire. Certes, ses hommes se sont inclinés à Paris, mais ils ont montré un beau visage. Un temps, en première période, on a pu croire qu'ils allaient baisser pavillon. Six buts de retard après vingt minutes, incapables de maitriser Luka Karabatic et Nédim Rémili, les Nantais ont chaviré. Mais ont tenu bon en fin de première période, grâce à l'expérience de Kiril Lazarov, pour arriver à la pause avec trois buts d'écart. La suite a été un long échange de coups, de buts, d'arrêts où Paris a tiré son épingle du jeu, mais de peu. Cela s'est joué à un coup de sifflet, une perte de balle ou, finalement, un dernier jet de sept mètres de Mikkel Hansen. "Le match a été chaud, comme tous les Paris-Nantes en fait. On n'a pas très bien négocié la fin de match, mais au final, on a gagné et on est bien content comme ça" souriait Rémili, une nouvelle fois meilleur buteur de son équipe avec huit buts.
Les deux équipes ont puisé dans leur banc
On a aussi deux équipes qui ont puisé dans leur banc de touche pour tenir le rythme infernal imposé par le match. Si pour Nantes, c'est devenu une nécessité, pour Paris, on peut parler de nouveauté. L'an passé, huit ou neuf joueurs avaient accès au terrain. Cette année, ils sont plutôt douze, et encore, Viran Morros n'est pas sorti du banc. "Chacun a un rôle à jouer, mais ce n'est pas nouveau, c'est comme ça depuis le début de la saison" continuait Rémili. Côté nantais, si certains avaient pu décevoir ces derniers temps, à l'image de Florian Delecroix, ils ont parfaitement répondu ce soir. Si dans les moments chauds, Thierry Anti a plutôt fait confiance à Lazarov, l'autre gaucher a montré de belles choses, signant un 4/4 probant à la finition. Mais la copie collective laissait quand même quelques regrets à Anti : "On perd trop de ballons importants et on prend trop de buts. Et on le paye cash. 19 en première période, c'est beaucoup trop, ils se sont régalés de notre manque d'entraide. C'est d'ailleurs pour ça que je sors Feliho, qui n'était pas dans un grand soir." Malgré tous ces bémols, Nantes pourra au moins se consoler d'avoir été l'équipe qui a le plus ennuyé Paris en Champions League depuis le début de la saison. Et d'assez loin.
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN HB - HBC NANTES 35:34 (19:16) Arbitres : Vaidas Mazeika, Mindauga Gatelis (LTU)
Paris : Omeyer (1 arrêt / 5 tirs dont 0/2 pén), Corrales (8 arrêts / 38 tirs dont 0/3 pén); Gensheimer (3/5 dont 2/3 pén), Stepancic, Keita, Sagosen (3/3), Kounkoud, Toft Hansen, Rémili (8/15), Abalo (3/5), L. Karabatic (7/10), Morros, Hansen (6/8 dont 2/2 pén), N. Karabatic (5/7), Nahi
Nantes : Dumoulin (11 arrêts / 35 tirs dont 1/4 pén), Siffert (3 arrêts / 14 tirs dont 0/1 pén); Lagarde (4/6), Delecroix (4/4), Guillo, Claire (6/8), Auffret, Lie Hansen (1/2), Pechmalbec (1/3), Tournat (3/4), Feliho, Emonet, Rivera (6/7 dont 5/5 pén), Lazarov (6/7), Balaguer (3/3)
Kevin Domas