LdC (M)
Le PSG, premier de cordée
En battant Kielce de trois buts, 35-32, après l'avoir emporté de six à l'aller, le Paris Saint-Germain a décroché sa qualification pour le Final Four de la Champions League. Qui pourrait en appeler deux autres, demain.
Ne pensez pas que, parce qu'ils avaient perdu de six buts à l'aller, les Polonais de Kielce ont donné le match retour au Paris Saint-Germain. Il n'y avait qu'à voir avec quel entrain Michal Jurecki, le massif arrière gauche polonais, distribuait encore des bourre-pifs à cinq minutes de la fin pour s'en convaincre. Cette qualification, les Parisiens ont dû aller la chercher, dans ce qui aura été le match le plus physique à Coubertin cette saison. Le PSG a d'abord patiné, perdu huit ballons en première période dont quatre dans les seules dix premières minutes pour se retrouver à trois buts derrière. Un écart qui aurait même pu être plus important si Thierry Omeyer n'avait pas monté la garde derrière. "On est malmenés sur le début de match, mais on a su resserrer notre défense par la suite pour passer devant à la pause. Toute l'équipe a su répondre présent dans le défi physique" notait Nédim Rémili, l'arrière droit parisien. C'est de lui, et de Mikkel Hansen, qu'est venue l'étincelle au cœur de la première période, pour que Paris passe devant à la pause. Et dans une deuxième période où les Polonais auront tout tenté, mais alors tout, à l'image de ces simulations et de ces provocations incessantes, Paris a gardé la tête froide. Pour finir plier le match dans le dernier quart d'heure, avec une nouvelle fois Rémili, mais aussi Corrales, en maitres de cérémonie.
En attendant Nantes et Montpellier ?
Paris se qualifie donc pour la troisième fois consécutive pour le Final Four de la Champions League. Si on en croit la courbe ascendante de ses résultats sur ses trois dernières années, après les quarts, la demi, et la finale, on serait tenté de penser que le titre les attend..."On va oublier ce qu'il s'est passé les dernières années, c'est du passé. A Cologne, ce sera deux matchs aussi intenses que celui de ce soir, mais en moins de 24 heures. C'est dire comme la tâche sera compliquée" prévoit Nikola Karabatic. Les Parisiens ont désormais une certaine expérience de l'événement et elle leur sera utile le moment venu. Mais cette équipe a également prouvé qu'elle avait de la ressource, trouvant les moyens pour palier l'absence de Luka Karabatic au poste de pivot et en défense ce soir. Jesper Nielsen a été d'une efficacité clinique en attaque, avec cinq buts en autant de tentatives, tandis que Henrik Møllgaard a parfaitement assuré les basses besognes en défense. Cela suffira-t-il pour aller enfin décrocher le Graal ? L'avenir seul le dira. En tout cas, de leur propre aveu, les Parisiens seront devant la télé, demain après-midi, pour découvrir le nom de leurs adversaires. "Ce serait quelque chose d'énorme, mais quand on voit le niveau du championnat, finalement pas tant une surprise que ça" concluait Nikola Karabatic. Il ne leur reste plus qu'à souhaiter à Nantes et à Montpellier la même réussite.
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN HB - PGE TAURON KIELCE 35:32 (17:15) Arbitres : Slave Nikolov, Gjorgji Nachevski (MKD)
Paris : Corrales (9 arrêts / 25 tirs dont 1/3 pén), Omeyer (4 arrêts / 18 tirs dont 0/3 pén); Gensheimer (4/5), Møllgaard (1/1), Stepancic (1/2), Keita, Sagosen (4/5), Kounkoud (2/3), Rémili (9/14), Abalo, Kempf (1/1), Hansen (5/8 dont 2/2 pén), Narcisse (1/2), Nielsen (5/5), N. Karabatic (3/6), Nahi
Kielce : Szmal (8 arrêts / 32 tirs), Ivic (2 arrêts / 12 tirs dont 0/2 pén); Jurecki (3/6), Dujshebaev (5/9), Kus (1/1), Aguinagalde (3/3), Bielecki (5/9 dont 4/5 pén), Jachlewski (1/1), Strlek (3/7), Janc (4/6), Jurkiewicz, Zorman (1/1), Mamic (2/4), Bombac (1/3), Djukic (3/4)
Kevin Domas