LdC (M)
Trois clubs en quarts, en attendant mieux ?
Trois équipes portant haut les couleurs de la Starligue prendront part aux quarts de finale de la plus grande des compétitions européennes à la fin du mois. Et pourquoi pas encore mieux ?
Pour la première fois, la Lidl Starligue comptera trois représentants en quart de finale de la Champions League. Si Paris et Montpellier commencent à être des habitués du top 8 européen, le HBC Nantes est venu les rejoindre. Peut-on seulement parler de surprise pour une équipe qui a accroché Barcelone ou le Vardar Skopje à son tableau de chasse cette saison ? «On voulait d'abord se qualifier quand on a vu le groupe sortir. Mais petit à petit, on a vu qu'on pouvait faire de gros exploits, on a pris confiance face aux grosses cylindrées, et on y a pris goût» raconte Nicolas Claire. Lui avait déjà connu les hautes luttes européennes avec le Paris Saint-Germain il y a quelques années, tout comme Eduardo Gurbindo, Dominik Klein ou Kiril Lazarov ont déjà connu le sacre suprême à Cologne. «On présente un bon mix de joueurs, il y a de l'enthousiasme et de l'expérience, c'est important pour réussir dans cette compétition» continue le demi-centre nantais.
"On regarde tout le monde dans les yeux"
Au delà de la réussite du H, cette triple présence confirme la bonne santé du handball français. L'an passé, Paris avait atteint la finale de la Champions League et Saint-Raphaël le dernier carré de la coupe EHF. Cette saison, en cumulant les deux coupes d'Europe, la Lidl Starligue a placé cinq de ses représentants en quarts de finale. Du jamais-vu. «On sait depuis quelques années que la ligue fait du bon boulot. Mais la différence, c'est que cette année, on regarde tout le monde dans les yeux, on l'a vu sur les grosses confrontations, on a peur de personne» ajoute Arnaud Siffert, lui qui a connu les joutes de la Champions League avec Montpellier et Dunkerque par le passé. Si, il y a quelques saisons, les clubs français étaient capables d'exploits sans lendemains, ils sont désormais considérés comme favoris dans toutes les compétitions qu'ils abordent. Peut-être même plus que les clubs de Bundesliga qui, pris par un calendrier domestique démentiel, ne jouent souvent pas à fond leurs joutes continentales. Laissant ainsi la porte ouverte à nos clubs de Starligue.
Trois clubs au Final Four ?
Qui pourraient bien se retrouver à deux, voire à trois, à Cologne, pour le Final Four de la Champions League à la fin. «On peut avoir trois clubs sur le podium, mais les trois pourraient aussi se faire sortir en quarts, alors pour l'instant, on ne va s'affoler. On va se concentrer sur nous, comme on l'a toujours fait, et on verra la suite» tente de tempérer Nicolas Claire. Qui ne pourra quand même pas nier la bonne santé du handball français et les progrès faits ces dernières années. Des salles pleines, des joueurs de renom et désormais, un niveau sportif qui n'a pas à rougir de son homologue allemand. Et les clubs de Starligue ont désormais l'opportunité de faire la nique au voisin teuton en envoyant trois clubs au Final Four disputé sur son sol. Et ça aussi, ce serait du jamais vu.
A Nantes, Kevin Domas