TdC (M)
Montpellier - Saint-Raphaël, final de travail
Après que Saint-Raphaël ait battu Paris en début d'après-midi, Montpellier en a fait de même face à Nantes, après la séance des tirs aux buts. Donnant une finale inédite, placée sous le signe du travail, comme le reste du weekend.
"Il y a encore beaucoup de boulot". Peu ou prou, on peut résumer ainsi le discours de tous les acteurs du Trophée des Champions, dont les demi-finales se sont disputées ce samedi à Montbéliard. Que ce soit Raul Gonzales, l'entraineur de Paris Saint-Germain, Vincent Gérard, le gardien de but de Montpellier, ou Thierry Anti, le coach nantais, la rengaine a été usée et élimée toute la journée. Il faut avouer que le spectacle n'a pas toujours été au rendez-vous. Des équipes en rodage, des joueurs stars ménagés voire laissés sur le banc, un public clairsemé, mais des matchs serrés et qui se sont, dans les deux cas, joués dans les dernières secondes. Dans le premier, Paris a laissé son adversaire revenir alors qu'il avait largement le match en main. A +4 à cinq minutes de la fin, on ne voyait pas ce qui pourrait empêcher le PSG de joeur sa cinquième finale de suite. Et pourtant... "On ne peut même pas dire que c'était une erreur de jeunesse, parce qu'on avait des joueurs expérimentés sur le terrain. Mais, dans les têtes, on a surement cru que c'était joué" pestait Nikola Karabatic. Pris en défaut par le jeu à 7 varois, les Parisiens ont perdu leur handball, jusqu'à se laisser rattraper et dépasser, sur un dernier but de Raphaël Caucheteux à cinq secondes du terme. Ce sera une première pour les Raphaëlois, venant ainsi récompenser leur capacité à passer outre une semaine bien tumultueuse. Trois joueurs interdits de jouer après l'échauffement "pour un motif de suivi scolaire" comme l'expliquait Joël Da Silva, ajouté au carton rouge en moins de 30 minutes pour Lynggaard, le tout après un retour de Bretagne de nuit en mini-bus le weekend dernier. De quoi forger le caractère.
Gérard : "Il va falloir resserrer les boulons"
Paris était clairement en rodage, comme le confirmait d'ailleurs son entraineur Raul Gonzales : "Pour une première avec Paris, c'est une catastrophe, j'aurais vraiment aimé gagner ce trophée. Mais il va falloir du temps pour que l'équipe joue comme j'ai envie qu'elle joue." Il va lui falloir du temps, mais il en faudra aussi aux Nantais pour retrouver la bonne carburation. Eux aussi sur courant alternatif dans le second match, ils ont alterné le bon et le moins bon, voyant parfois leurs manques masqués par la performance de Cyril Dumoulin dans ses cages. Son homologue Vincent Gérard s'est mis au diapason, que ce soit dans le match ou la séance des tirs aux buts, où ses deux parades face à Rivera et Emonet ont envoyé les siens en finale. "On a la balle pour l'emporter et on ne la met pas. On défend à un de plus sur la dernière action et on prend un pénalty, il y a pas mal de choses dont je ne suis pas content" râlait un Thierry Anti chafouin, en colère contre l'arbitrage des frères Gasmi dans les dernières secondes. Les Montpelliérains n'étaient pas beaucoup plus satisfaits de leur prestation, d'ailleurs, sans que la victoire ne les fasse changer d'avis. "On n'a pas le droit de produire vingt dernières minutes comme on l'a fait. Alors, oui, on gagne, mais il va falloir resserrer les boulons" râlait Gérard. Si ce trophée des champions n'était qu'une séance de travail grandeur nature, les acteurs semblaient finalement bien décidés à le gagner. Comme ceux de la finale le seront demain. "Ca permet de s'écheloner et de lancer la dynamique de la saison" notait, encore et toujours, Vincent Gérard. En revanche, pour la finale 3/4, cela sera certainement une autre paire de manches.
MONTPELLIER HANDBALL - HBC NANTES 33:31 (15:12, 29:29)
Montpellier : Gérard (19 arrêts / 49 tirs), Portner (0 arrêt / 1 tir); Simonet (2/4 dont 1/1 pén), Villeminot, caussé, Truchanovicius (2/8), Pettersson (1/2), Richardson (4/9 dont 2/2 pén), Kavticnik (6/10 dont 3/3 pén), Bonnefond (1/3), Faustin, Porte (9/12), Bingo (2/3), Afgour (0/1), Soussi (1/1), Mamdouh (5/8 dont 1/1)
Nantes : Dumoulin (21 arrêts / 52 tirs), Siffert (0 arrêt / 2 tirs); Lagarde (2/3), Delecroix (3/5), Faluvegi, Guillo (4/6), Nyokas (1/5), Claire (2/4), Auffret (1/2), Hansen (2/3), Tournat (1/5), Emonet (3/4 dont 0/1 pén), Rivera (1/3 dont 1/3 pén), Lazarov (6/10 dont 1/& pén), Gurbindo, Balaguer (5/7 dont 1/1 pén)
Retrouvez les statistiques de la première demi-finale ici.A Montbéliard, Kevin Domas