EdF (M)
Qualifiés mais pas rassasiés
Les Bleus ont appris leur qualification pour les demi-finales hier soir devant leur télévision. Mais ne veulent pas s'arrêter là.
La scène est un peu surréaliste. Il est 22h30 dans le centre de Cologne et, il y a quelques minutes, l'équipe d'Allemagne vient de s'offrir son ticket pour les demi-finales du championnat du monde. Ce faisant, elle vient aussi de qualifier la France, qui ne pourra désormais plus être rejointe, même en cas de défaite face à la Croatie mercredi. Quelques joueurs de l'équipe de France sortent alors dans le hall de l'hôtel, malgré le froid polaire, histoire de répondre aux questions des journalistes présents. Le sentiment ? La joie, évidemment. Mais la plupart ne veulent pas qu'on résumé leur qualification à une soirée passée tranquillement sur leur canapé. "On est invaincu depuis le début de la compétition, avec seulement un nul contre l'Allemagne. Ce billet, on l'a mérité" appuie ainsi Ludovic Fabregas, le dernier à passer, à plus de 23 heures. Et effectivement, si les bleus vont affronter la Croatie demain sans pression, c'est aussi car ils se sont mis en position de le faire. Et que le calendrier, monstrueux jusque là, leur a fait disputer leurs deux premiers matchs du tour principal 24 heures avant tout le monde.
Le calendrier étant fait ainsi, les joueurs de l'équipe de France ont donc le droit à deux jours de repos consécutifs, avant d'affronter la Croatie mercredi à 18 heures. Non sans enjeu d'ailleurs, puisqu'une victoire pourrait leur assurer la première place du groupe, évitant ainsi l'ogre danois jusqu'à la finale. L'heure serait-elle aux calculs dans le clan tricolore ? "On se rend compte que les équipes qui le font subissent des déconvenues. On n'a pas de préférence particulière. Les joueurs sont dans un bon rythme, sont en confiance et on doit continuer sur notre lancée" prévient le sélectionneur Didier Dinart. Ses hommes, en tout cas, ne veulent pas s'arrêter et visent, sans le dire, un peu plus haut que ce "simple" dernier carré. "Le plus beau reste à venir mais c'est à nous de le construire" conclut Luc Abalo. En fonction des résultats de mercredi, la France affrontera une des trois équipes scandinaves encore en lice dans le groupe II : le Danemark, la Suède ou la Norvège.
A Cologne, Kevin Domas