EHF Cup - 3e tour
Nîmes s'est offert "un kiffe énorme"
Nîmes s'est offert les Hongrois de Csurgoi (29-20, FM, 28-25 à l'aller), pour le match retour du troisième tour de la Coupe EHF. Les Nîmois ont livré un gros combat qui leur a permis de vivre "un kiffe énorme" pour reprendre les mots du capitaine, Julien Rebichon.
Il y avait des étoiles dans les yeux de tout le monde ce samedi dans le Parnasse, à Nîmes. Chez les joueurs, les membres du staff et dans ceux du public. Chauffé à blanc il a fait vivre une rencontre incroyable à ses joueurs. "On se devait de leur rendre sur le terrain, reconnaissait Franck Maurice. Le Parnasse était bouillant, Fred (le speaker) a fait un énorme travail pour chauffer le public et les gars étaient remontés comme des coucous avant le match". Quand David Tebib, le président ajoutait "je n'ai jamais vu une ambiance pareille en sept ans". Le choix des gladiateurs romains pour l'entrée des joueurs sur le terrain avec une banderole "25 ans après faites nous rêver" était bien fait. C'est d'ailleurs à cette image que Rémi Salou et Quentin Dupuy refoulaient Gafar Hadziomerovic, le pivot hongrois (95 kg!), portés par les 4000 nîmois qui célébraient comme un but, avec un banc debout dans les toutes premières minutes.
Le décor bien installé, les Hongrois avaient compris qu'ils allaient vivre un match difficile. Debout et inerte sur la touche, Norbert Baranyai constatait les dégâts et regardait Mohammad Sanad planter des banderilles sur grand espace, bien lancé par un Rémi Desbonnet impeccable (9-1, 11e). Rok Zaponsek restait assis dans son but, la tête entre les genoux pendant que ses coéquipiers se cassaient les dents sur Quentin Dupuy et Rémi Salou dans le secteur central. "Je savais que ce serait compliqué, votre public est génial, admettait Borut Oslak, passé par Aix et Chartres. Les autres ont été un peu surpris de voir ça". "C'était intense, dur et propre" se satisfaisait Franck Maurice. "Je n'ai jamais vu mon équipe défendre comme ça en sept ans" a assuré David Tebib, écharpe verte autour du cou. C'est donc avec une très belle option sur la qualification que les Nîmois regagnaient le vestiaire, avec une défense très solide (17-7, MT).
Préparer la suite
Même avec cette avance (et un match déjà plié), ils ont continué de pousser pour éviter une mauvaise surprise. Elohim Prandi, qui avait réussi en première période à faire entendre le bruit des filets, malgré l'ambiance, donnait 14 buts d'avance aux siens dans une cage vide, large sourire aux lèvres, les bras levés pour fêter avec le public (25-11, 42e). Le contrat était rempli. "On marque l'histoire du club, je suis satisfait de faire partie de ce groupe. Ca fait un moment que le club se bat pour obtenir cette place. On a pu la confirmer ce soir devant notre public, on est très heureux." C'est donc vêtus de leur nouvel habit de lumière, noir et or, même couleur que celui de José Tomas, torero espagnol qui avait fait chavirer les arènes de Nîmes, pleines, dans un combat d'anthologie en septembre 2012, qui est resté dans toutes les mémoires localement (hasard ?), que les Nîmois ont emmené le public dans une belle euphorie. On aurait pu penser que la coupe était déjà dans l'armoire. Il faudra, après avoir fêté, se remettre au travail pour ensuite aller à Aix, avant d'être fixé sur le tirage au sort à Vienne qui aura lieu jeudi.A Nîmes Maxime Cohen.