EHF Cup (M)
Kiel offre un troisième titre européen à Gislason
Le THW Kiel a remporté à domicile la coupe EHF, en battant les Füchse Berlin en finale (26-22). Un titre qui est un tout petit peu plus que le onzième européen de son histoire.
Acclamé par tout son peuple de la Sparkassen Arena, Alfred Gislason s'est levé et a salué la foule, comme un tribun. L'entraineur islandais du THW Kiel sait qu'il n'en aura plus beaucoup l'occasion. Alors ce titre européen, le 20ème trophée de son passage sur les bords de la Baltique, il l'a savouré comme il se doit. Domagoj Duvnjak, son capitaine, l'a même fait appeler pour qu'on lui remette le trophée. Car cette coupe EHF, remporté à domicile face à une équipe de Berlin trop limitée, c'est avant tout ça : un superbe cadeau de départ pour un entraineur qui aura conforté la place de Kiel sur l'échiquier de la planète handball. "C'était un titre important à gagner. Pas parce que c'est mon vingtième titre ici, mais parce que c'est le second titre le plus important après la Champions League. Je voulais partir sur une bonne note, pour que l'équipe soit lancée pour les années" disait l'intéressé, clamant sa fierté. "Maintenant, je vais pouvoir regarder l'équipe comme un fan." Il verra que la maison a été laissée entre de bonnes mains, avec les anciens Filip Jicha, Viktor Szilagyi et Mattias Andersson aux commandes, et une équipe dont le processus de rajeunissement est déjà bien entamé. Harald Reinkind, Nikola Bilyk, Magnus Landin et Sander Sagosen sur le chemin, ces Zebras ont de quoi voir venir dans les années prochaines.
Ce soir, en tout cas, Berlin n'a pas vraiment existé dans cette finale. Jamais les renards n'ont pu embêter un Kiel où les gardiens ont réalisé une grande partie, tandis que la paire Heinevetter-Semisch pointait à quatre arrêts et seize buts encaissés à la pause. "Pour gagner, on aurait du être bon dans tous les secteurs mais cela n'a pas été notre cas, on méritait de perdre. Je suis extrêmement déçu, car on a travaillé toute l'année pour arriver là, mais on ne remporte pas la finale" déplorait le coach berlinois Velimir Petkovic, oubliant de mentionner que quand ses fers de lance offensifs Paul Drux et Fabian Wiede ont les jambes lourdes ou le bras moins précis que d'habitude, ses renards sont tout de suite moins dangereux. Et contre une équipe montée sur ressorts comme l'était Kiel ce soir, ils l'ont payé cash. Et se sont donc résolus un titre qu'ils avaient remporté l'année passée à une équipe que les observateurs mettaient déjà sur la plus haute marche du podium avant même que la compétition ne débute. La logique a donc été respectée, pour la 17ème fois sur les 19 dernières éditions, un club allemand a soulevé la coupe EHF. Mais la victoire de ce soir avait un goût différent de celles précédentes. Et Velimir Petkovic ne pouvait pas offrir un meilleur hommage à la star de la soirée : "C'est sympa qu'il parte, histoire que les autres aient une chance de gagner."
Les statistiques :
THW KIEL - FÜCHSE BERLIN 26:22 (16:10) Arbitres : D. Jurinovic et M. Mrvica (CRO)
Kiel : N. Landin (12 arrêts dont 1/2 pén), Wolff (5 arrêts dont 1/2 pén); Duvnjak (3), Reinkind (1), M. Landin (4), Firnhaber, Weinhold (5), Wiencek, Ekberg (7 dont 2 pén), Rahmel, Dahmke, Zarabec (1), Bilyk (1), Pekeler (2), Nilsson (2)
Berlin : Heinevetter (9 arrêts), Semisch (1); Wiede (2), Elisson (6 dont 1 pén), Holm (1), Struck, Mandalinic (1 dont 1 pén), Gojun, Lindberg (3), Zachrisson (3), Schmidt, Reissky, Koch, Marsenic (3), Drux (3)
A Kiel, Kevin Domas