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LdC (F) - Final4

Metz n'est pas venu pour "visiter Budapest"

, par Kucerka

Manon Houette (Metz)
Arrivées jeudi à Budapest pour disputer le premier Final Four de leur histoire, les Messines sont plus déterminées que jamais pour tenter d'aller chercher un titre qui est dans les mains de Györ depuis deux saisons. La première étape et pas des moindres, c'est un Rostov revanchard que les filles de Manu Mayonnade vont retrouver à la Papp Lazslo Arena (18 heures). Elles l’ont rêvé, la saison passée elles l’ont regretté, désormais les Messines l’ont ! Ce Final Four qui leur tendait les bras est enfin là, elles ont travaillé dur pour l’avoir et enfin franchir les portes de Budapest. Désormais il n’est pas question de tout gâcher. La semaine a été entièrement dédiée à cette demi-finale face à Rostov (18 heures), sans qu’autre chose ne vienne les perturber. Pas de coupe, pas de championnat, si ce n’est la demi-finale retour gagnée face à Nantes dimanche (33-22). Pour autant, Manu Mayonnade n’a pas trop abordé leur futur adversaire au cours de cette semaine d’entrainement, plutôt classique selon Manon Houette. « Il n’a pas énormément parlé. On a été sur quelque chose d’assez habitué, reconnaissait-elle. Cela a été le même discours que le reste de l’année : peu importe le match du week-end il faut se préparer de la même manière avec autant de sérieux. On a mis beaucoup de rythme sur les séances de début de semaine pour arriver en forme samedi. Chacune a préparé son match de son côté avant d’attaquer la vidéo collective jeudi ». Un avantage, les Lorraines connaissent (déjà) leur adversaire. Elles l’ont battu à deux reprises lors de la phase de groupes (29-25 aux Arènes à l'aller, 18-26 au retour en Russie). Pas de quoi s’enflammer pour autant. « On les connait, on les a déjà préparées, le fait de les avoir battues deux fois ne veut plus dire grand-chose parce que le contexte est très différent. Nous on a juste envie de montrer qu’on méritait ces deux victoires » mettait en garde la Lorraine. Depuis, la formation entraînée par l’expérimenté Ambros Martin (qui l’an passé a remporté la Ligue des Champions avec Györ) a retrouvé son petit génie gaucher, Anna Vyakhireva et Anna Paula Rodrgiuez qui a très peu joué cette saison. La gauchère avait été touchée à l’épaule lors de sa venue aux Arènes au mois de janvier dernier et elle est revenue à la compétition il y a peu et en forme. « On a cru comprendre dans leur propos  lors du tirage au sort qu’on les avait gagnées parce qu’elles étaient amoindries. On a envie de montrer qu’on n’a pas de problème avec ça et qu’on a mérité nos deux victoires ».

"Une compétition qui peut nous convenir" 

Grace Zaadi (Metz)
Pour sa première participation à ce final Four, Metz a pourtant sa carte à jouer et ne compte pas venir pour « visiter Budapest » comme la si bien dit Gnonsiane Niombla (seule à déjà avoir participé à ce Final four), la tête froide après la qualification face à Bucarest (26-31 en Roumanie et 22-23 à Metz). « On n’a pas grand-chose à perdre, expliquait celle qui a été élue meilleure ailière gauche de cette édition de la Ligue des Champions. On est dans les deux meilleures équipes de cette Ligue des Champions sur toute la durée de l’année donc ce n’est pas du hasard. On a un bon bilan, on n’a pas à rougir face à Rostov ni face à Györ on va tout faire pour aller au bout ».  Les Françaises comptent bien s’appuyer sur leur défense, la meilleure d’Europe avec 331 buts encaissés jusqu’ici et sur leur jeu sur grand espace, même si cela avait un peu pêché sur leurs dernières sorties en championnat avec beaucoup de pertes de balle. « Contre Toulon et Nantes on fait 17 et 18 pertes de balle ce qui n’est pas notre niveau. On a vu que sur le retour face à Nantes c’était mieux. Il (Manu Mayonnade) a décidé de redresser un peu la barre sur le match de Nantes à la maison et il a vu que malgré ces pertes de balle on avait toujours cette volonté de jouer sur grand espace, de défendre fort, de conserver notre projet de jeu. Parfois ça marche, des fois non. On essaie, même dans les moments difficiles de rester fidèles à notre projet de jeu ».  Rostov, avec une seule participation à son actif sait désormais ce qu’il l’attend et c’est certainement pour cela que les Russes ont passé une semaine en Hongrie pour préparer cet événement. « Je ne sais pas si nous ça nous aurait avantagé d’arriver autant à l’avance. En arrivant jeudi, on se fait à la ville, à la salle. Je ne m’inquiète pas trop pour l’acclimatation. Il va falloir qu’on s’adapte rapidement et qu’on prenne nos marques ». L’envie première est désormais de renverser des montagnes dans la capitale hongroise, qui va très certainement pousser derrière Györ lors de la première demi-finale (15h15). En cas de victoire, les protégées de Manu Mayonnade auront certes moins de récupération que leur adversaire mais seront prêtes à remettre le couvert le lendemain, pour réaliser ce qui n’a jamais encore été fait cette saison dans l’hexagone, tout sport confondu : aller chercher un titre européen. Les Messines sont donc à deux heures d’un exploit retentissant et semblent armées pour aller au bout coûte que coûte, profitant d’une formule qui a pour réputation de laisser ses chances aux quatre équipes. Même quand un favori comme Györ est présent. « C’est une compétition qui peut nous convenir, je pense qu’on a de la caisse, qu’on est capable de courir sur deux jours. Il faudra prendre en compte deux dimensions. Une dimension physique et physiologique pour être en forme sur les deux matchs et une dimension mentale aussi. C’est certain que le temps de récupération entre les deux matchs n’est pas suffisant donc ça va se jouer au mental sur la journée du dimanche et ça j’ai toute confiance en notre équipe » terminait Manon Houette. En tout cas, c’est tout ce qu’on leur souhaite…

De Budapest, Maxime Cohen.

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