LdC (M)
Paris trop fort pour Nantes
Pour sa reprise en Champions League, Paris s'est imposé sans se faire peur du côté de Nantes (35:31). Les joueurs de la capitale ont fait le plus dur dans la course à la première place.
C'est presque comme s'il n'y avait jamais eu de trêve hivernale. Ce soir, en vingt minutes, Paris a éteint le Palais des Sports de Beaulieu de Nantes comme il avait éteint Skjern lors de sa dernière sortie européenne de 2018. En tête de sept buts, l'impression laissée était celle d'un rouleau compresseur, capable de scorer un but à la minute sans aucune réalisation de sa base arrière galactique. Mais quand on a des ailiers de la qualité de Luc Abalo et un pivot qui marche sur l'eau comme Henrik Toft Hansen, pourquoi s'ennuyer ? D'autant plus que Thierry Omeyer, avec ses dix-sept arrêts, a eu un poids énorme sur les débats. "Ce soir, ils ont juste été meilleurs que nous. Pour les battre, il faut faire un match parfait, et on n'a pas été assez parfait" déplorait le capitaine nantais Rock Feliho. Impeccable, ses coéquipiers l'ont été pendant dix minutes, le temps de recoller à un but en huit minutes, en jouant parfaitement les situations à sept contre six. A la pause, avec seulement trois buts de débours, Nantes pouvait encore espérer aller chercher un résultat, un des ces "exploits" dont ils vont avoir besoin pour se qualifier pour le reste de la Champions League.
Mais, abandonné par ses gardiens (7 arrêts à eux deux) et sa défense, Thierry Anti a vite compris que ce serait peine perdue. Il a bien tout essayé, ressorti la carte du jeu à sept en fin de match mais puisque Mikkel Hansen avait décidé que la deuxième période serait la sienne, Paris a tranquillement déroulé. Le club parisien a déjoué tous les pièges, celui des jambes lourdes ou celui du manque de rhythme, pour aller chercher sa dixième victoire en onze confrontations européennes cette saison. "C'était sans doute plus facile de jouer un match dans une telle ambiance qu'un petit match à la maison" souriait le chevelu danois Hansen au micro de beIN Sports. Ce soir, Paris compte cinq points et un match d'avance sur son dauphin, Szeged. Il a encore un joker à sa disposition en trois matchs à jouer, dont les réceptions plus qu'abordables de Zagreb et Zaporozhye. L'affaire n'est pas encore dans le sac, mais presque. Pour Nantes, la route est encore autrement plus longue. Et plus sinueuse, aussi.
Les statistiques :
HBC NANTES - PARIS SAINT-GERMAIN HB 31:35 (15:18) Arbitres : M. Raznatovic, I. Pavicevic
Nantes : Bonnefoi (2 arrêts / 14 tirs dont 0/2 pén), Siffert (5 arrêts / 24 tirs dont 0/2 pén); Lagarde (2/2), Delecroix, Guillo, O. Nyokas (3/10), Claire (2/5), Auffret, Pechmalbec (2/2), Tournat (2/5), Feliho, Emonet, Rivera (6/7 dont 5/5 pén), Lazarov (6/11), Gurbindo (3/5), Balaguer (5/7)
Paris : Corrales (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Omeyer (17 arrêts / 47 tirs dont 0/4 pén); Gensheimer (5/7 dont 1/2 pén), Keita, Sagosen (2/5), H. Toft (6/6), Rémili (4/5), Abalo (7/8), Kempf, Dourte (0/1), L. Karabatic (1/1), Morros (2/2), Hansen (6/9 dont 3/3 pén), N. Karabatic (1/1), Ekdahl du Rietz
Kevin Domas