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V. Gérard : "Un match solide qui n'a pas tourné dans notre sens"
Rentré à quinze minutes de la fin de la rencontre face à Barcelone, le gardien du Paris Saint-Germain Vincent Gérard revient sur la première défaite de son équipe depuis cinq ans à domicile en Champions League.
- Vincent, quel est votre ressenti après cette rencontre ?
- C’était un beau match de handball. Ce qui est chiant, c’est qu’on est à 32-32, on a la balle et on prend un 3-0 sur des bêtises, des petits détails. On retrouve à quatre, on ne gère pas trop mal mais c’est compliqué à ce niveau. C’est un match d’une grosse intensité et on a peut-être tiré la langue dans les dix dernières minutes.
- Vous parlez de bêtise, ce deux minutes sur mauvais changement vous coute cher…
- Au moment où on se dit qu’on va peut-être faire basculer le match dans notre sens, c’est tout l’inverse. C’est dommage mais je tiens toujours le même discours : il vaut mieux gagner la Champions League que gagner la phase de poules. Mais c’est toujours une grosse déception de s’incliner à la maison. On a fait un match solide, aussi bien offensivement que défensivement, mais ça n’a pas tourné dans notre sens.
- Avez-vous senti les Barcelonnais plus frais dans le money-time ?
- Je ne sais pas trop. Luka Cindric ne fait que l’attaque alors c’est peut-être plus simple pour lui, mais Aron Palmarsson a joué tout le match et marque le but de la victoire à la fin. A chaque fois que je joue contre lui, il met une lucarne, ça devient pas marrant…Mais ça s’est joué à des détails et il va falloir travailler ce genre de petites choses.
- Avez-vous l’impression que pour la première place, c’est joué ?
- Ce n’est jamais joué tant que mathématiquement, il reste la place. Mais Barcelone a deux points d’avance sur nous et le goal-average. Ils doivent encore recevoir Szeged…Tout le monde se focalise sur la première place mais on n’a même pas de médaille pour ça ! Ca fait gagner deux weekends de repos. On va retenir notre gros match, la grosse intensité que les deux équipes ont mises dans le premier quart d’heure, c’était un niveau rarement vu. On a perdu, mais il y a des choses positives.
- Et l’invincibilité à domicile, c’était important ?
- Non, c’est un truc de journalistes ça. Maintenant, on repart à zéro. L’invincibilité c’est bien parce que ça montre aux adversaires que ça va être compliqué, Barcelone a du jouer jusqu’au bout pour nous battre. On repart sur une nouvelle série désormais.
Propos recueillis par Kevin Domas