Trophée des Champions
Paris n'a pas raté ses débuts
Paris a survolé la finale du Trophée des Champions face à Montpellier (34-27) pour s'arroger le premier trophée en jeu cette saison.
"J'espère que l'écart qu'il y avait entre les deux équipes sur ce match ne correspondra pas à l'écart dans les autres compétitions." On ne peut qu'être du même avis que Patrice Canayer. Dans le cas contraire, on risque de s'ennuyer ferme cette saison. Ce soir, après une préparation réussie, on n'a pas trop vu l'équipe du manager montpelliérain, qui est complètement passée à côté de sa première période, notamment défensivement. Cinq buts de différence à la pause, c'était presque bien payé tant les Parisiens semblaient en capacité de marquer à chacune de leur offensive. Parfois, il ne leur a même suffi que d'une passe ou deux pour déstabiliser l'arrière-garde adverse, que ce soit par Nédim Rémili ou Nikola Karabatic. Et quand ce n'était pas eux, Mikkel Hansen mettait tout le monde d'accord sur sept mètres. "Ce soir, on a vu la différence entre la préparation et la compétition. Finale du trophée des champions, avec de l'enjeu, la télé, c'est pas la même chose. On est passé un petit peu à côté de notre match, mentalement" notait le capitaine héraultais Valentin Porte. "On débute très bien en défense, très fort, et c'est ce qui nous met tout de suite dans le bon sens. C'est plus facile quand on commence comme ça" appuyait de son côté Nikola Karabatic, de retour sur les terrains pour la première fois depuis fin mai et majoritairement utilisé en défense.
Vincent Gérard, sacrée première
La défense, voilà bien le secteur où le PSG a construit sa victoire. Pendant 40 minutes, les joueurs du MHB ont tourné en rond, incapable de trouver la clé de la 5-1 sortie par Raul Gonzalez. Melvyn Richardson a surnagé sur une base arrière en difficulté, mais sinon, on n'a pas vu grand monde. Et quand les tirs de Mohamed Soussi et consorts n'étaient pas contrés, derrière, Vincent Gérard veillait au grain. Pour sa première officielle sous le maillot parisien, le gardien de l'équipe de France a éteint toute velléité de retour adverse avec ses 17 arrêts. Pas mal, surtout face à ses anciens coéquipiers. "J'avais essayé de me préparer comme pour un autre match, pour arriver avec un regard frais. Après, c'est sûr que quand tu commences à être bien, c'est d'autant plus facile. Quand tu es dans un nouveau club, tu dois prouver encore plus. Cela fait du bien à la tête de commencer comme ça" commentait le portier, un des rares à être resté sur le parquet pendant soixante minutes. Car en plus d'avoir vu ses hommes maitriser le match, Raul Gonzalez a pu faire tourner son effectif. A l'exception d'Edouard Kempf et Rodrigo Corrales, tous les Parisiens ont foulé le terrain. La compétition sera une chose bien différente, tous les acteurs l'ont rappelé. Mais pour Paris, ce soir, tous les voyants sont au vert.
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN HB - MONTPELLIER HB 34:27 (19:15) Arbitres : Julie et Charlotte Bonaventura
Paris : Gérard (17 arrêts / 44 tirs dont 1/3 pén), Corrales; Sigurdsson, Sagosen (1/3), Kounkoud (1/1), H. Toft (0/1), Rémili (8/13), Abalo (2/3); Kempf, Syprzak (1/1), L. Karabatic (2/2), Morros (1/1), Hansen (11/12 dont 6/6 pén), N. Karabatic (3/3), Ekdahl (2/3), Nahi (2/3)
Montpellier : Sego (4 arrêts / 22 tirs dont 0/3 pén), Portner (5 arrêts / 21 tirs dont 0/3 pén); Simonet (1/3), Villeminot (1/6), Truchanovicius (2/4), Descat (3/5 dont 1/2 pén), Grébille (A1/1), Bos, Pettersson (1/1), Richardson (8/9 dont 1/1 pén), Porte (5/7), Lenne (1/2), Afgour (1/2), Soussi (1/6), Duarte (2/6)
A Limoges, Kevin Domas