CdF (F) – J2
Saint-Amand s’impose dans la douleur
Malmenée par les voisines de Sambre-Avesnois, Saint-Amand s’impose dans la douleur sur le score de 25-22 et prend ses premiers points dans la compétition. Cela se complique pour les visiteuses qui s’inclinent pour la deuxième fois d’affilée.
En ce début de match, la défense de Saint-Amand est bien en place et propose des contre-attaques rapides. Elle prend rapidement les devants (4-1, 5’). Malgré 2 jets de 7 mètres ratés , les Amandinoises conservent leur avantage. L'écart d'une division se fait ressentir entre les 2 équipes (6-2, 9’). Alors qu'elles semblaient maîtriser leur sujet, les locaux se montrent imprécises et tombent dans un faux rythme. Florence Sauval pose alors son temps-mort (6-5, 14’). Malgré les tentatives de rectification du coach nordiste, l'équipe locale n'arrive pas à se remettre dans le sens de la marche. Elle encaisse un 5-0 en 8 minutes (6-7, 17’). Les coéquipières de Nelly Plazanet vont bien terminer cette première période et reprennent l'avantage pour mener 12-11. Le derby tient toutes ses promesses à la pause.
Saint-Amand dans le money-time
La deuxième période est plutôt compliquée pour les 2 équipes. Le jeu est haché, entrecoupé par de nombreuses fautes. Pas moins de 14 x 2 minutes ont été distribués sur les 60 minutes de la rencontre. D'entrée, les Amandinoises manquent de mouvement. Ils n'en faillaient pas plus pour que les Aulnésiennes recollent après 3 minutes sans but, grâce au shoot d'Abdellahi (12-12, 33'). Très peu de buts dans ce début de seconde période, seulement 5 en un peu plus de 12 minutes. Cela ne profite à aucune des deux équipes qui restent à égalité (14-14, 42'). La fin de seconde période va être plus intéressante dans le jeu avec plus de buts inscrits. C'est Sambre-Avesnois qui va en profiter pour prendre 2 buts d'avance grâce au nouveau but d'Abdellahi (17-19, 48'). Les supporters présents à la salle Maurice Hugot poussent, le temps-mort posé par le coach des Louves est bénéfique. Elles recollent à 19-19, puis reprennent l’avantage à 8 minutes du terme (21-20, 52’). Elles ne lâcheront plus cet avantage et s'imposent finalement 25-22. Les visiteuses peuvent avoir des regrets en ne réussissant pas à tenir le score en leur faveur. Elles ont eu aussi l'occasion de revenir dans ce money-time mais elles se sont parfois trop précipitées pour accrocher ce point. La gardienne de Saint-Amand Dos Reis a été précieuse avec 2 arrêts dans les 10 dernières minutes dont un pastis sur lob tenté par Thevenet alors que le score était de 23-22.Les réactions :
Florence Sauval, coach de Saint-Amand : Nous nous sommes rendues le match difficile. On a de très belles intentions au début puis notre jeu s'est liquéfié. Le match a été haché et entrecoupé par les 2 minutes. Sur un match comme ça, c'est difficile de pouvoir retrouver de la stabilité tout le long du match. C'est une belle équipe de Sambre qui s'est battue jusqu'au bout, à qui on a laissé de la marge de manœuvre. Face à des équipes comme ça, qui sont très combattives, on a un peu pataugé. Je retiendrai la fin de match où on a su être efficaces. Ces matchs comme ça nous servent aussi pour maintenir la lucidité, la concentration ainsi que l'application. Manuella Dos-Reis, gardienne de Saint-Amand : On s'attendait à un match très engagé comme c'est un derby. On avait envie de faire mieux que les matchs de préparation contre elles et enchaîner une deuxième victoire pour être dans une dynamique positive. Chaque arrêt est bon pour la confiance, que c'est bon d'emmagasiner pour les matchs suivants. Je pense qu'à un moment donné, au lieu d'enfoncer le clou, on se précipite un peu, on jette des ballons. En face, elles ont envie de profiter de chaque ballon donc on se fait revenir au score. On va retenir le positif en ayant su gérer les ballons qu'il fallait. Clément Petit, coach de Sambre-Avesnois : En ce moment, c'est important de jouer et de pratiquer du bon handball. Je pense que tout le monde était content d'être dans la salle ce soir et qu'on a offert une belle opposition de handball féminin. Il y a une expérience différente si tu cumules les CV des joueuses de chaque équipe. Il y a aussi des conneries qui sont faites sur le terrain à des moments clés où la pression émotionnelle est très forte. Je pense qu'on peut être fiers de nous, on n'a pas à rougir de ce qu'on a fait. Jessica Dias, joueuse de Sambre-Avesnois : Je pense qu'on n'a pas eu la tête pour gérer la fin du match. On s'est trop précipités. On n'avait pas l'expérience pour garder le ballon et marquer au bon moment. Toutefois, il faut garder le positif. On va regarde ce qu'on a fait, les erreurs, et continuer à s'entraîner.A Saint-Amand, Alexandre Riotte