Esp
Cacophonie en vue en Liga Asobal
Une par une, les ligues professionnelles européennes annoncent mettre fin à leurs championnats respectifs. A l'image de la France et de l'Allemagne, la Liga Asobal espagnole n'a toujours pas annoncé de décision, même si les représentants des clubs et de la fédération travaillent d'arrache-pied pour trouver une solution. Mais déjà, des dissensions se font entendre. Ainsi, la moitié des clubs de l'élite ont d'ores et déjà annoncé leur refus de jouer au mois de juin. Benidorm, Guadalajara, Cangas, Anaitasuna, Ciudad Encantada et Puente Genil y sont même totalement opposés, tandis que Puerto Sagunto, dont les joueurs ne sont sous contrat que jusqu'au 31 mai, a prévenu qu'il serait "très difficile" de pouvoir poursuivre jusqu'au 30 juin. Parmi ces huit équipes, Cuenca est passablement ennuyé par la décision de l'EHF, qui consisterait à faire jouer les matchs de coupe d'Europe au mois de mai.
Dans l'autre sens, FC Barcelone, Huesca, Atlético Valladolid, Granollers, Logroño, Nava et Bidasoa verraient d'un bon oeil que les championnats puissent aller jusqu'à leur terme, même si celui-ci devait se terminer au 30 juin tandis que Sinfin et Leon pourraient pousser une ou deux semaines supplémentaires. Même si Ademar a déjà prévenu que de rallonger le championnat jusqu'au 15 juin couterait entre 25.000 et 30.000€ supplémentaires.
Autre souci, le format adopté en cas d'arrêt de la saison. Le président de la fédération espagnole Francisco Blázquez a indiqué dans un communiqué que l'objectif était de "terminer toutes les compétitions", mais également de maintenir les montées et les descentes. "La saison aura été en partie jouée, et il y aura des montées et des descentes. Il ne reste plus à savoir quel scénario nous allons trouver. Nous chercherons, dans tous les cas, l'option la plus cohérente pour tous" explique-t-il dans un communiqué. Sauf que les deux équipes actuellement relégables, Huesca et Cangas, ont déjà prévenu qu'elles seraient prêtes à faire appel à la justice pour faire valoir leurs droits. "On a déjà joué 62 ou 63% de la compétition, arrêter le championnat serait contraire à l'esprit sportif" explique Francisco Giné, le président de Huesca qui, comme son homologue de Cuenca, préférerait que la fédération espagnole suive la voie montrée par la Slovénie ou la Pologne : acter deux montées et pas de descente, afin de ne pas léser les équipes de l'élite qui n'auraient pas pu se battre sur le terrain pour tenter de se maintenir.
Kevin Domas