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Euro (M)

Des demi-finales qui s'annoncent ouvertes

, par Lanfillo

Crédits : Bertrand Delhomme / Handnews

Le tour principal enfin terminé, place aux demi-finales du championnat d'Europe ce vendredi, dans le vaste écrin de la Tele2 Arena de Stockholm. Les deux oppositions s'annoncent assez ouvertes.

Certains sont venus en avion depuis Vienne, d'autres en train depuis Malmö, mais tout le monde est arrivé à Stockholm jeudi soir pour prendre ses marques avant les demi-finales. Et aussi habituer son regard, trouver ses repères dans cette disposition toujours originale pour un match de handball : la Tele2 Arena, plus habituée à recevoir des footballeurs - voire même des stars de la chanson - que des handballeurs, a fermé son toit et s'est mise en disposition handball pour accueillir au mieux environ 20000 spectateurs. Les préparatifs étaient encore en cours hier soir dans le stade ultra-moderne inauguré en 2013, mais tout devrait être prêt à temps, en espérant que le public soit au rendez-vous. En tout cas, le plateau des quatre sélections présentes pour le week-end permet d'envisager deux demi-finales ouvertes et intéressantes à regarder.

Norvège-Croatie (18h) : comme on se retrouve...

Christian Berge (Norvège). Crédits : Bertrand Delhomme

Ce match commence à devenir un classique : en demi-finale du championnat du monde 2017 en France, l'opposition entre la Norvège et la Croatie était allée jusqu'aux prolongations, au bout desquelles la Norvège avait accroché son ticket pour la finale (28-25 ap). En 2018 en Croatie, les deux équipes s'étaient affrontées au tour principal, et c'est la Croatie qui s'était cette fois imposée (32-28). Aucune d'entre elles n'était néanmoins allée jusqu'en demi-finales, battues toutes les deux par la France. En 2020, revoilà donc ces deux équipes, qui se connaissent bien désormais, de nouveau face à face. "On a joué sept fois contre la Croatie ces dernières années, et ça a toujours été des matchs compliqués", rappelait Christian Berge, le sélectionneur norvégien, en conférence de presse, qui préfère toutefois écarter les bons souvenirs de 2017 dans la préparation du match : "Ce match appartient à l'histoire maintenant, pose-t-il. Je ne suis pas ce genre de personne qui retourne chercher les réussites dans l'histoire, j'essaie de toujours regarder vers l'avant."

Luka Stepancic (Croatie). Crédits : Bertrand Delhomme

Si elles restent toutes les deux invaincues, les deux sélections devront être capables de hausser leur niveau de jeu ce vendredi après avoir fait tourner sur les deux dernières rencontres : "On n'a pas encore très bien joué pendant 60 minutes, soulignait Christian Berge. Il faudra que nous atteignions notre plus haut niveau ce week-end." L'une des clés du match sera en tout cas la capacité de la Norvège à desserrer l'étau croate, meilleure défense de la compétition avec seulement 22,1 buts encaissés par match. "La Norvège a une très bonne attaque, elle marque beaucoup de buts, notait Hrvoje Horvat, l'entraîneur adjoint de la Croatie. Il faudra qu'on conserve notre bonne défense." Quand l'inévitable question sur Sander Sagosen a été posée, Horvat a balayé l'idée du plan spécifique, affirmant qu'"il n'y a pas que Sagosen en Norvège, ils ont plusieurs joueurs fantastiques." A ses côtés, Luka Stepancic ajoutait que Sagosen avait marqué huit fois contre la Croatie en 2018, mais que la Norvège avait quand même perdu. Un rappel utile avant l'écriture d'une nouvelle histoire entre les deux équipes.

Espagne-Slovénie (20h30) : un gros combat tactique en vue

La Slovénie s'avance en outsider du dernier carré. Alors que le staff n'a pris ses marques que le mois dernier, et dans un tour principal annoncé infernal mais où la France et le Danemark ne se sont finalement pas présentés car pas à la hauteur du premier tour, et où la Suède, très attendue, a finalement déçue - notamment en pliant face aux hommes de Ljubomir Vranjes au premier tour -, les Slovènes arrivent à Stockholm probablement avec le sentiment du devoir accompli, avec une demi-finale à laquelle peu croyaient il y a deux semaines. "Honnêtement, oui, j'y ai cru, souriait à l'inverse le sélectionneur slovène en conférence de presse. Nous avons de grands joueurs dans cette équipe, avec des demi-centres qui sont parmi les meilleurs du monde. Mais je ne pensais peut-être pas qu'on fonctionnerait si bien, si vite."

Crédits : Bertrand Delhomme

En face, l'équipe espagnole, tenante du titre, ne se met pas une pression supplémentaire par rapport à la conservation du trophée, un exploit qu'aucun tenant n'a réussi depuis 2002. "Ça n'apporte pas une pression supplémentaire", déclarait Raul Entrerrios hier. On peut cependant imaginer que la possibilité de se qualifier directement pour les Jeux olympiques trotte fort dans les têtes espagnoles. Surtout quand on se souvient de la manière dont la Roja a manqué ceux de Rio en 2016, à égalité avec la Slovénie et la Suède au TQO, mais éliminée à la moins bonne attaque par rapport à la Suède... Personne n'a posé la question, hier. Par contre, les regards étaient tournés vers la sympathique opposition technique de ce vendredi. "La Slovénie est une équipe qui joue très bien tactiquement, estimait le coach espagnol Jordi Ribera. Ils ont aussi beaucoup de très bonnes individualités." "L'Espagne a une très bonne équipe, lui répondait Vranjes. Ils ont une bonne défense, deux bons gardiens, c'est une équipe très intelligente dans le jeu qu'elle déploie. Ils ont tout !" L'heure des compliments désormais passée, nul doute que les deux équipes livreront un beau combat tactique ce soir.

A Stockholm, Mickaël Georgeault

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