LBE
Yacine Messaoudi : "Nous avons été tributaires d'instances qui me sont apparues dépassées"
Le club de Paris 92 s'est incliné à Bourg de Péage mercredi soir (21:22), pour la première journée de Ligue Butagaz Energie, dans des conditions rocambolesques. L'entraineur parisien Yacine Messaoudi est revenu sur les événements dans un communiqué.
C'est la première, mais certainement pas la dernière, péripétie que les clubs de handball vont vivre, alors que les championnats nationaux reprennent les uns après les autres. De la difficulté à recevoir les résultats des tests à temps à l'absence de certains joueurs testés positifs, le champ des enquiquinements est large. Le club de Paris 92 en a fait les frais mercredi soir. Suite à la panne de la machine censées analyser les tests dans le laboratoire où les échantillons ont été prélevés, les résultats n'ont pu arriver à temps. Une heure avant le coup d'envoi, prévu à 20h00, le club parisien n'avait récupéré que cinq résultats négatifs. "Après une journée d'attente et d'incertitudes, nous avons senti une forte pression des instances locales et des officiels" explique Yacine Messaoudi, l'entraineur parisien. "Nous n'avons identifié aucune empathie ni volonté d'échanges constructifs pour envisager ce match dans des conditions sportives et cohérentes."
Si, à 19h30, le staff de Paris 92 avait pris la décision de ne pas jouer à cinq, la solution proposée par les arbitres et le délégué, afin de ne pas mettre en danger la santé de ses joueuses, s'en sont suivi des tractations, afin de permettre la tenue de la rencontre.
Six autres résultats négatifs sont arrivés à 19h57 et transmis par mail aux officiels à 20h01. Trop tard, selon Messaoudi, qui est informé par les officiels que le match n'aurait pas lieu. Quelques minutes plus tard, retournement de situation, le coup d'envoi est finalement repoussé à 20h30. Mais, comme le raconte l'entraineur parisien dans le communiqué, "A 20h15, je comprends que la décision est prise par les instances de commencer la rencontre quinze minutes plus tard. [...]C'est à 20h22 que les joueuses sont entrées sur le terrain, bénéficiant de huit minutes d'échauffement."
A 20h32, soit deux minutes après le coup d'envoi, les résultats de deux joueuses supplémentaires arrivent. Si le staff parisien a voulu les ajouter sur la feuille de match et les faire entrer en deuxième période, comme le réglement lui autorise, "cela a été refusé d'emblée." Et Paris 92 a finalement évolué à onze joueuses, notamment privé d'Alice Mazens et de Déborah Lassource, avant de s'incliner d'une longueur. "Nous avons été tributaires d'instances qui me sont apparues dépassées par les événements. Nous n'attendions pas de largesses mais du bon sens et du sang froid de la part des officiels" termine Messaoudi, soulignant l'attitude de ses joueuses dans la difficulté. Mais dont l'histoire pourrait bien se renouveler très vite, malheureusement...
Téléchargez le calendrier de la saison 2020/2021 de la Ligue Butagaz Energie