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Paris repart de Cologne la tête à l'endroit
Le Paris Saint-Germain a terminé 2020 sur une victoire, dans la petite finale de la Champions League 2020 face à Veszprem (31:26). Qui ouvre de belles perspectives sur la suite de la saison, et une éventuelle deuxième chance, en juin prochain.
“On ne peut pas réécrire l’histoire.” Les premiers mots du capitaine du Paris Saint-Germain Luka Karabatic au sortir de la victoire de son équipe face à Veszprem ce soir, dans la petite finale de la Champions League 2020, démontrent une vraie volonté d’aller de l’avant. Si ce qui est fait est fait, si hier, Barcelone était bien la plus forte équipe, la première pierre de la deuxième partie de saison parisienne a été posée dès ce soir, grâce à une victoire indiscutable. Un succès de prestige, certes, mais qui en dit long sur les ressources mentales du collectif parisien, dont certains éléments sont apparus comme transformés après leur prestation plus que moyenne hier soir.
Prandi et Genty au rendez-vous
A commencer par Elohim Prandi. Aligné d’entrée par Raul Gonzalez, le jeune arrière gauche a d’abord fait craindre le pire, avec deux pertes de balle dans les sept premières minutes. Renvoyé sur le banc par son entraineur, il en est ressorti deux minutes plus tard, pour sortir sa meilleure prestation sous le maillot parisien depuis le début de saison, avec six buts et autant de passes décisives. “Tout le monde avait besoin de se remettre en question, moi le premier. J’ai beaucoup réfléchi hier soir, on attend beaucoup de moi ici mais je n’ai pas su encore répondre aux attentes. J’avais, déjà, besoin de me faire confiance à moi-même” disait-il après la rencontre. Si le jeune arrière gauche a été époustouflant ce soir, il n'a pas été le seul à répondre présent.
Yann Genty dans les cages, auteur d’une première période de très haute volée (9 arrêts à 45% d’efficacité), Nédim Rémili encore une fois pas avare de ses efforts ou un Dylan Nahi très juste ont montré que la qualité ne manquait pas. Mais qu’il lui manquait encore un peu de constance, de stabilité, pour aller tutoyer les sommets. “Ce soir était une nouvelle occasion de progresser, d’asseoir notre jeu” continuait Luka Karabatic, au micro de beIN Sports, tandis que son entraineur Raul Gonzalez se réjouissait que son équipe ait “joué aussi bien qu’elle en était capable.” Les équipes en transition, comme ont pu l'être Kiel ou Barcelone, les deux finalistes de cette édition 2020, ont payé pour l'apprendre par le passé, et c'est peut-être là où se situe le Paris Saint-Germain aujourd'hui.
De belles perspectives pour la deuxième partie de saison
Avec ses moyens du moment, dans les circonstances et avec les absencesqu’on sait, cette équipe parisienne était sans doute un peu courte pour aller chercher Barcelone hier mais, sur un match, elle possède tout de même les moyens de battre tout le monde. Et la victoire de ce soir, associée aux retours de Luc Steins et Henrik Toft Hansen, laisse ouvertes les possibilités de revoir ce PSG dans la même Lanxess Arena dans six mois. “L’expérience va nous servir pour le futur” disait Mikkel Hansen tandis que le capitaine Karabatic insistait sur “l’espoir pour la deuxième partie de saison que nous laisse cette victoire.”
Avant de revenir à la Lanxess Arena, il faudra quand même sortir d’un groupe où les affaires ont mis du temps à se mettre en route, où Paris compte déjà trois défaites et où le rythme insensé du calendrier viendra forcément fausser la logique sportive. Mais tout cela semble encore bien loin. Paris quitte au moins Cologne sur une victoire, qui aura en plus permis à certains de finir 2020 sur une bonne note. Ce n’est pas un sacre, mais c’est finalement déjà une bonne chose.
Les statistiques
Telekom Veszprem – Paris Saint-Germain HB 26:31 (11:14) Arbitres : I. Pavicevic & M. Raznatovic (MNE)
Veszprem : Cupara (4 arrêts / 12 tirs dont 1/1 pén), Corrales (7 arrêts / 30 tirs dont 1/2 pén); Manaskov (2/4), Fathy Omar (1/3), Moraes (1/3), Tønnesen, Nilsson (0/1), Markussen, Marguc (4/5), Blagotinsek, Shishkarev, Nenadic (2/3 dont 1/1 pén), Mahé (2/4 dont 1/2 pén), Maqueda (1/2), Lekai (9/11), Borozan (4/11)
Paris : Gérard, Genty (13 arrêts / 39 tirs dont 1/3 pén); Keita, Kristopans (2/3), Kounkoud (2/4), Sole (2/3 dont 1/2 pén), Rémili (6/8), Grébille (1/1), Syprzak (3/4), L. Karabatic (2/2), Morros (0/1), Hansen (5/10 dont 0/2 pén), Prandi (6/10), Nahi (2/2)
A Cologne, Kevin Domas