LdC (M)
Paris tombe dans le piège de Szeged
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. C'est sans doute l'adage qui pourrait s'appliquer au Paris Saint-Germain, qui est allé s'incliner sur le terrain du Pick Szeged cet après-midi (32:29). Rien d'infamant, quand on sait que l'équipe hongroise est la seule à avoir fait tomber le FC Barcelone cette saison en Champions League. Mais la physionomie du match laissera sans doute un goût amer aux hommes de Raul Gonzalez. Ceux-ci avaient parfaitement entamé la partie, grâce aux arrêts de Vincent Gérard, mais aussi à Nédim Rémili et Mikkel Hansen, auteurs de quatre buts chacun dans le premier acte. Ce qui permettait à Paris de passer à la pause avec quatre longueurs d'avance (18:14). Et les joueurs de la capitale en avaient même six cinq minutes plus tard. Avant le tournant de la partie. Les arbitres sortaient le carton rouge devant Bogdan Radivojevic, coupable d'avoir envoyé son pénalty au visage de Vincent Gérard.
Les Hongrois allaient alors être transformés. Cinq minutes et un temps-mort plus tard, ils étaient revenus à égalité, tandis que la salle, amorphe dans le premier acte, éructait sur chaque contact. Et sur chaque but de Joan Canellas. Aussi lentement que possible, l'Espagnol mettait au supplice la défense parisienne, qui ne trouvait pas la solution face à lui. Mais pas de solutions non plus offensivement, alors que seuls Rémili et Sander Sagosen tiraient leur épingle du jeu. Avant un money-time où le PSG encaissait un cinglant 3-0, conclu par...Canellas, sa dixième réalisation personnelle. Soit un différentiel de neuf buts en 25 minutes. Dur de se consoler, alors, en se disant qu'on a conservé le goal-average particulier. Et pourtant, c'est bien l'enseignement de la soirée. Si Paris remporte ses deux derniers matchs à la maison et que Szeged va s'incliner à Barcelone la semaine prochaine, c'est bien le club de la capitale qui terminera deuxième du groupe.
Kevin Domas