Proligue
Au Cavigal, à chacun son confinement
Comme tous les Français, les joueurs du Cavigal Nice sont actuellement confinés. S'ils font contre mauvaise fortune bon coeur, certains doivent faire avec une situation personnelle un peu plus compliquée que la moyenne.
Le confinement, ce n'est pas uniquement une histoire d'ennui pour Alexis Bon, l'arrière droit du Cavigal Nice. C'est aussi une sacrée dose de stress en plus. La raison ? Sa femme est en première ligne face à l'épidémie, interne aux urgences de l'hôpital de Grasse. Si le climat ambiant n'était déjà pas assez anxiogène, avoir un membre de sa famille au contact des malades ne fait qu'en rajouter une couche. "C'est angoissant comme pas possible. On a des infos qui changent toutes les heures, on ne sait plus trop quoi faire ni penser. Elle m'envoie des messages pour me raconter comment ça se passe, c'est compliqué pour elle aussi" explique celui qui a posé ses valises sur la Côte d'Azur l'été dernier. Alors, pour passer le temps et penser à autre chose, heureusement que son chat est là. "Il fait de nouveau beau, elle peut recommencer à chasser les lézards dans le jardin" se marre-t-il entre deux parties de jeux vidéos, sans toutefois oublier la préparation physique fournie par le club. Et aussi la préparation d'un petit défi personnel... "Je vais dans le jardin pour m'entrainer à tirer les pénaltys, histoire d'être nominé au joueur du mois. Tous les mecs qui y sont le font, donc pas le choix, faut que je m'y mette" sourit-il, un peu vexé que son mois de février et celui de son club soit passé presque inaperçu. Même si tout ça, à l'heure qu'il est, reste bien futile. "Le plus tôt tout sera fini, mieux ce sera. Ma femme est en plan blanc, elle doit enfiler une combinaison, c'est pour elle que je m'inquiète, plus que pour moi..." conclut le gaucher.
Pour Manuel Crivelli, l'Argentin du groupe, rester chez soi, c'est aussi une histoire de famille. Les parents du demi-centre albiceleste sont actuellement coincés avec lui à Nice, faute de possibilité pour retourner dans leur pays. "Ils étaient venus ici pour voir quelques matchs et faire un voyage en Europe. Mais le coronavirus a explosé au moment où ils sont arrivés et ils dont du tout annuler, du coup, ils dorment chez moi en attendant une possibilité pour repartir vers Buenos Aires" explique-t-il. L'Argentine comme tout juste à être touchée par le covid-19, mais les mesures n'ont pas tardé puisque le président Alberto Fernandez a déjà décrété un confinement de la population pour les dix prochains jours. "Je suis en contact tous les jours avec des amis qui sont là-bas. Bien sûr que j'aimerais rentrer et les voir, mais il faut déjà savoir si le championnat ici va reprendre ou non" explique l'international argentin. Qui, comme tous ses coéqupiers, a participé à une vidéo tournée par le club pour remercier les soignants des hopitaux qui font face à la maladie ces jours-ci.
Kevin Domas