EHFEL (F)
Nantes remporte la Coupe d'Europe !
Le Nantes Atlantique Handball remporte l'European League grâce à sa victoire en finale contre Siofok (31-36). C'est la première fois qu'un club français remporte cette compétition.
C'est un exploit majeur pour le handball français dans son ensemble. Jamais un club français - aussi bien masculin que féminin - n'a remporté l'European League, ancienne Coupe EHF. Chez les filles, Dijon (en 1993) et Metz (en 2013) avaient échoué en finale de la deuxième compétition européenne, alors que Besançon avait remporté la Coupe des vainqueurs de Coupe en 2003. Nantes a vaincu le signe indien grâce à un succès mérité contre le tenant du titre (de 2019, l'édition 2020 n'est pas allée à son terme), Siofok. Un succès qui s'est dessiné dès le début de la rencontre, alors que le club hongrois, emmené par la demi-centre française Gnonsiane Niombla, peinait face à la défense à plat du NAHB. En contre, Nathalie Hagman donne le premier avantage de deux buts aux Nantaises (3-5, 7'), puis, suite à un but de Dyénaba Sylla bien servie sur l'aile gauche, Siofok prend un premier temps-mort (4-8, 12'). Les Hongroises relèvent alors momentanément la tête, reviennent à trois buts, Melinda Szikora enchaîne même deux arrêts, mais sans que ses coéquipières ne récupèrent la balle. Camille Ayglon-Saurina s'occupe de couper la confiance des Hongroises, avant que Beatriz Escribano ne redonne cinq buts d’avance (6-11, 18').
Les Nantaises ont dominé la rencontre
La balle de +6 échappe aux Nantaises, et Siofok revient en contre à deux buts (9-11, 21'). Le moment choisi par Guillaume Saurina pour poser son temps-mort et apporter un peu de sérénité à ses joueuses. Cela marche plutôt bien : Nantes reprend sa marche en avant, et suite à une exclusion de Gnonsiane Niombla, reprend cinq buts d'avance (10-15, 26'). Zdravko Zovko est alors contraint de poser son deuxième temps-mort dès la fin de la première période. Nantes conserve néanmoins quatre longueurs d'avance à la pause (13-17, 30'). Le deuxième acte redémarre sur les chapeaux de roue pour les Nantaises. Hagman, en contre, donne six buts d'avance à ses coéquipières (13-19, 33'). Plus justes dans leur jeu, notamment en défense où elles sont moins sanctionnées par des deux minutes ou par des penaltys, les Nantaises tiennent le match.
A la 37e minute, Zdravko Zovko tente un coup tactique en faisant défendre ses joueuses plus haut, mais les Nantaises gagnent leurs duels et l'option tactique est bien vite rangée. A 9 mètres, Camille Ayglon-Saurina donne même sept buts d'avance à son équipe (19-26, 40'). Siofok peine à revenir. Le jeu nantais est supérieur en attaque, et la défense nantaise pose trop de problèmes à son adversaire. En plus, les Hongroises jouent parfois de malchance, comme après le but de Beatriz Escribano qui donne huit longueurs d'avance au club français, quand Gabriella Toth expédie son jet de sept mètres sur la barre d'Adriana Placzek (24-32, 48'). Siofok parvient néanmoins à revenir à cinq buts, mais l'inévitable Bruna de Paula stoppe la série hongroise après avoir contourné toute la défense (27-33, 53'). A quatre minutes de la fin, Nelly Such ramène enfin Siofok à l'écart de la pause (29-33, 56'), mais Bruna de Paula ne tarde pas à répondre, encore une fois. La Brésilienne, 6 buts, a été la joueuse clé pour les Nantaises, qui ont également profité de la capacité de projection et de l'efficacité de Nathalie Hagman (7 buts, dont 3/3 pen.). La fin de match peut être stressante, car Siofok revient à trois buts, mais Deborah Kpodar redonne quatre longueurs d'avance à deux minutes de la fin (31-35, 58'). Les Nantaises peuvent savourer la dernière minute de jeu, en supériorité numérique, avec un ultime but de Gordana Mitrovic pour enfin exploser (31-36). Elles viennent de réaliser l'exploit de remporter l'European League.
Mickaël Georgeault