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Un accord sectoriel pour le handball féminin

, par Lanfillo

Isabelle Gulldén (Brest)

Le handball féminin français s'est doté d'une convention collective, Dihane, ce lundi matin. Une première dans le sport féminin français, qui offre aux joueuses une meilleure protection sociale.

C'est un pas important pour la professionnalisation du handball féminin qui a été signé ce lundi matin dans les locaux de la mairie de Paris. La convention collective Dihane (pour Dialogue social, Innovation, Handball, parteNaires, fEminin), dont la marraine est l'ancienne ministre des Sports Marie-Georges Buffet, offre aux handballeuses professionnelles de la Ligue Butagaz Energie une protection sociale indépendante de la Convention collective nationale du sport (CCNS), une première pour un sport féminin en France. L'accord, conclu entre l'Association des joueurs et joueuses de handball professionnel (AJPH), le syndicat des entraîneurs (7Master) et l'Union des clubs professionnels de handball féminin (UCPHF), permet aux joueuses de réduire l'écart qui existe avec leurs collègues masculins, qui disposent de leur propre convention depuis 2004. Elles passent ainsi à sept semaines de congés payés contre six auparavant, tandis que le salaire minimum sera, à terme, revalorisé : actuellement fixé à 1561€ brut mensuel, il devrait passer à 1650€ lorsque la situation des clubs, touchés par la crise sanitaire, s'améliorera. Des éléments sur la formation continue des entraîneurs et entraîneuses et sur la formalisation des prêts figurent également dans l'accord.

Une meilleure couverture pour la maternité

La principale avancée porte sur le congé maternité. Alors que le CCNS ne couvrait que 90 jours d'absence d'une joueuse, la convention collective a trouvé un accord pour une couverture de la maternité (et de graves blessures) avec un maintien de salaire jusqu'à douze mois. Une avancée importante qui permet aux joueuses d'envisager plus sereinement un projet de grossesse, alors que plusieurs joueuses de Ligue Butagaz Energie ont sauté le pas ces dernières années comme Cléopâtre Darleux, Isabelle Gulldén, Laura Glauser lorsqu'elle évoluait à Metz ou plus récemment Lotte Grigel et Beatriz Escribano, deux joueuses de Nantes, où avait éclaté l'affaire des tests de grossesse l'année dernière, qui avait marqué les acteurs du milieu. Cet accord est perçu comme un premier pas dans la reconnaissance du métier de handballeuse et de ses spécificités, et permet au handball féminin de se doter d'un outil de dialogue précieux pour les négociations à venir. L'accord entrera en vigueur le 1er juillet prochain.

Mickaël Georgeault

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