LdC (M) - 1/8 aller
Nantes se met en difficulté face à Kielce
Malgré un très beau visage montré en première période, Nantes a du concéder une courte défaite chez lui et est contraint à l'exploit à Kielce la semaine prochaine (24-25).
C'est le grand soir pour Nantes. Après une phase de poules faite de hauts et de bas, le H est opposé à l'ogre polonais : Kielce. Si cette rencontre est l'occasion de revoir Nicolas Tournat dans la cité des Ducs, un duel à fort enjeu se joue pour les quarts de finale où les Français n'ont pas le droit à l'erreur.
Privés de Benjamin Bataille, Olivier Nyokas et Aymeric Minne, les Violets font peser d'importantes responsabilités sur les épaules de Rok Ovnicek. Et ce dernier se montre à la hauteur de l'enjeu. D'entrée de match, le lutin slovène ouvre le compteur de son équipe sur la première offensive, et s'illustre par ses passes décisives. En face, les arrières Alex Dujshebaev et Uladzislau Kulesh ne manquent pas à l'appel et trouvent les filets par les missiles de loin dont ils ont le secret (10' : 4-5).
Rok Ovnicek, le poison Nantais au rendez-vous
C'est après la dixième minute qu'Emil Nielsen va commencer à sortir doucement de sa boîte, en bâchant successivement Moryto puis Karalek à deux reprises. En effet, le Danois va réconforter sa défense qui se montre très efficace autour de l'ancien de la maison Nicolas Tournat. 4-5 parades de suite en défense, et Ovnicek et Kiril Lazarov jouent très juste de l'autre côté du terrain (19' : 9-6). Libérant des espaces pour Cavalcanti à gauche, servant brillamment Figueras à l'intérieur, ... le jeu Nantais est très propre, et si quelques contre-attaques manquées tentent de ternir le tableau, la prestation du premier acte est vraiment convainquante (26' : 14-10).
Malheureusement, le temps mort d'Alberto Entrerrios à trois minutes du terme n'aura pas les bénéfices escomptés. Alors que ses joueurs vivent un temps fort d'autant plus appréciable qu'ils évoluent en infériorité numérique, le retour au terrain est moins serein. Baptiste Damatrin se rend coupable d'une faute offensive loin du ballon, Figueras manque une roucoulette et Tournat puis Alex Dujshebaev ramènent les leurs à 2 longueurs (MT : 14-12). A la pause, rien n'est fait, et les Violets doivent montrer un visage au moins aussi convainquant que sur le début de rencontre pour espérer l'exploit au retour. Et s'ils peuvent s'appuyer sur un Emil Nielsen impérial (8 arrêts à 40% à la pause), les dangers Dujshebaev et Kulesh peuvent se réveiller à tout moment, comme ils l'ont montré à plusieurs reprises pour maintenir leur formation à flots en première.
Redémarrage poussif pour la machine violette
Malheureusement, le retour des vestiaires n'est pas radieux pour les Ligériens. La première séquence défensive est excellente, et pousse Karacic à une passe en touche après une longue minute trente. Pourtant, en face, l'attaque violette cale face au passage en 6-0 des visiteurs. Rok Ovnicek lache quelques ballons, et les ailiers polonais s'illustrent. Entre la 26ème et la 36ème, le H n'a pas marqué et encaisse un 5-0, provoquant le temps mort d'Entrerrios (36' : 14-15). La pause tactique remet les têtes françaises à l'endroit, Emil Nielsen sort à nouveau les arrêts, et la confiance semble revenir. Pourtant, malgré les exploits individuels de son gardien, Nantes déjoue et subit les arabesques d'Alex Dujshebaev. La défense est plus friable et le repos d'Ovnicek, remlacé par De la Bretèche, n'aide pas l'attaque (45' : 16-19).
Ovnicek revient, mais les Jaunes restent 3 points devant. A l'entrée du money time, c'est le jeu à 7 qu'Entrerrios va sortir de son chapeau. Et avec Théo Monar et Thibault Briet, c'est la jeunesse violette qui ramène l'espoir (50' : 19-20). L'exclusion de Feliho semble arriver au pire moment, mais l'exclusion est bien gérée, Pechmalbec est trouvé par deux fois et exclut Sicko pour mettre les siens dans les meilleures dispositions pour revenir. L'action suivante, après une belle séquence défensive, c'est le patron Kiril Lazarov qui recolle sur un lob (54' : 22-22). À trois minutes du terme, Alberto Entrerrios pose son dernier carton vert, alors que son équipe est à -1.
Douloureuses dernières minutes
Il peut se passer beaucoup de choses en trois minutes. Nantes perd rapidement son premier ballon, et Dragan Pechmalbec, monstre d'envie sur ce choc, écope d'un carton rouge sur la séquence suivante. Et après l'échec de Lazarov sur pénalty dix minutes plus tôt, c'est Valero Rivera qui vient se casser les dents sur Andreas Wolff à 7 mètres (59' : 23-25). Dans les dernières secondes, Ovnicek sauve les meubles : son équipe s'incline d'une longueur chez elle (SF : 24-25). Malgré la courte défaite, le HBC Nantes peut avoir quelques regrets après sa seconde période, et devra réaliser une grande prestation pour espérer l'exploit à l'extérieur.
Statistiques et réactions :
Alex Dujshebaev : "Il reste 60 minutes à jouer, on ne gagne que d'un but, on n'est pas à l'abri qu'ils viennent nous battre chez nous. En première période, on a laché trop de ballons, on a manqué trop de tirs de près. En seconde mi-temps on a été plus efficaces donc ça s'est mieux passé." Emil Nielsen : "Il faut aller à Kielce pour gagner le match. Je suis très déçu de notre seconde période, on a clairement pas été au niveau. La défense a été bien mais il nous faudra être plus efficaces en attaque. 10 buts en seconde mi-temps, ce n'est pas bon et ça ne nous ressemble pas."Nantes : Ovnicek (2/3), Pechmalbec (5/5), Damatrin, Feliho, Lazarov (5/7, dont 2/3 pen.), Gurbindo (0/1), Balaguer (1/1), Monar (1/1), De la Bretèche, Briet (1/2), Figueras (3/4), Rivera (1/5, dont 0/2 pen.), Cavalcanti (3/6), Augustinussen (1/1). Nielsen (14/39, dont 0/1 pen., 36%), Dumoulin.
Kielce : Dujshebaev (6/8), Kulesh (4/9), Moryto (3/4, dont 1/1 pen.), Fernandez (4/4), Vujovic (0/1), Tournat (3/4), Karacic (2/6), Kaczor, Gebala (0/1), Olejniczak, Karalek (1/4), Gudjonsson (1/2), Sicko (1/2). Wolff (10/35, dont 2/5 pen., 29%), Kornecki.Antoine Piollat